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COVID-19: les travailleuses en CPE doivent s’absenter à leurs frais

Des travailleuses de CPE, lors d’une action de visibilité

COVID-19: les travailleuses en CPE doivent s’absenter à leurs frais

Publié le 09/12/2020

Le Syndicat des travailleuses en CPE région Laurentides (CSN) s’est joint au mouvement provincial dénonçant que les éducatrices qui doivent s’isoler lorsqu’elles attendent un résultat de test de dépistage de la COVID-19 n’ont pas droit à une absence payée. Ainsi, lorsqu’elles s’absentent pour éviter de contaminer potentiellement leurs collègues de travail ou des enfants, c’est à leurs frais qu’elles doivent le faire.

Depuis le début de la crise sanitaire en mars dernier, les travailleuses en CPE sont considérées comme travailleuses essentielles. Elles ont continué d’offrir les services de garde offerts habituellement, mais les ont aussi offerts aux enfants des autres travailleurs essentiels.

Travailler avec des groupes d’enfants exige certainement des précautions et elles ont fait de leur mieux, parfois avec des moyens limités et une surcharge de travail.

«Depuis le début de la pandémie, bien que les travailleuses soient dans un milieu de travail à risque de contamination, elles doivent quand même écouler leurs congés de maladie ou leurs journées de vacances. Par contre, si elles doivent s’absenter à cause de symptômes ou lorsqu’elles sont en attente d’un résultat du test de dépistage parce qu’elles ont été en contact avec des cas positifs, ni l’employeur ni le gouvernement n’engagent des sommes supplémentaires pour les dédommager. Bref, les travailleuses sont vraisemblablement pénalisées pour appliquer des mesures sécuritaires», dénonce la présidente du syndicat, Danielle Deschatelets.

Le gouvernement doit réagir

Dans un sondage mené par la CSN en novembre dernier et auquel 5200 membres de CPE ont répondu, près de 25 % des éducatrices ont déjà été testées pour la COVID-19 et près de 80 % de celles-ci ont utilisé leur banque personnelle ou ont dû prendre un congé sans solde durant l’attente du résultat.

Le gouvernement doit cesser de pénaliser celles qui, jour après jour, prennent soin des enfants, fait valoir le syndicat, qui demande à ce que des directives claires soient données aux directions des CPE. Les travailleuses ont répondu présentes depuis le début, elles ont subi plusieurs inconvénients, la décence serait de ne pas les pénaliser lorsqu’elles doivent s’isoler en prévention, ajoute-t-il.

Le Syndicat des travailleuses en CPE région Laurentides (CSN) représente près de 1000 travailleuses dans les Laurentides.