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Notes du calepin – 6 mars 2013

Notes du calepin – 6 mars 2013

Publié le 05/03/2013

Et voilà, de retour de mes vacances hivernales! Cette année, contrairement aux précédentes, il n’y a pas eu de grandes odyssées vers les hauts sommets enneigés en Europe ou encore, comme en 2012, au pays des bulles, à Angoulême, en France. Cela a été plutôt trois semaines d’agréable farniente à la maison arrosées de grasses matinées, mais aussi de petites escapades d’une journée ici et là dans la région immédiate, entre autres quelques sorties de ski alpin. Trois semaines de vacances qui au bout du compte m’auront permis de revenir, lundi dernier, au travail fort bien reposé.

 

Ce qui marque assurément l’actualité ces jours-ci, c’est cette fameuse réforme de l’assurance-emploi que le gouvernement conservateur de Stephen Harper vient de mettre en place. On le sait, cette réforme suscite beaucoup de grogne au Québec et dans les Maritimes, où les travailleurs saisonniers sont beaucoup plus nombreux qu’ailleurs dans le reste du Canada. Avec cette réforme, les prestataires fréquents de l’assurance-emploi pourraient être obligés d’accepter tout emploi équivalant à 70 % du salaire de leur emploi précédent, et ce, dans un rayon de 100 kilomètres. Ajoutons à cela ces visites-surprises chez les prestataires de représentants de Service Canada. Ce qui est désolant dans tout cela, mis à part toute l’inquiétude que cette réforme suscite chez les personnes concernées, pour lesquelles leur travail saisonnier est «leur travail», c’est de la manière dont cette réforme a été adoptée, presque en catimini, dans le cadre d’un important projet de loi omnibus qui comportait 753 clauses modifiant pas moins de 70 lois. Être à la tête d’un gouvernement majoritaire ne veut pas dire gouverner avec indifférence et sans consulter ceux et celles qui seront concernés par d’éventuelles réformes. Et, faut-il le rappeler, le gouvernement fédéral ne verse pas un sou à la caisse de l’assurance-emploi, financée par les employeurs à hauteur de 60 % et les travailleurs à hauteur de 40 %. Voilà qui ajoute à l’injure!

 

Pendant que le gouvernement du Québec est l’un de ceux qui décrient avec force cette réforme de l’assurance-emploi, ce même gouvernement, a-t-on appris au cours du dernier week-end, vient lui aussi d’imposer une réforme, touchant cette fois l’aide sociale. Dans ce cas-ci, les compressions toucheront notamment, à partir du 1er juin prochain, les prestataires âgés de 55 et 58 ans, les familles ayant de jeunes enfants de moins de cinq ans et les bénéficiaires qui ont recours à des services pour personnes toxicomanes. On le sait, nos gouvernements croulent sous les dettes et il y a assurément un prix à payer pour atteindre l’équilibre budgétaire, mais est-ce que cela doit se faire en catimini?