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Vague de mécontentement à Deux-Montagnes

(Photo Michel Chartrand – R)

Vague de mécontentement à Deux-Montagnes

Publié le 15/02/2011

Ils étaient nombreux, jeudi soir dernier, à assister à l’assemblée du conseil municipal de Deux-Montagnes, la première depuis l’envoi postal, il y a quelques jours, des avis d’imposition 2011. Devant le tollé soulevé par la forte hausse de taxation imposée (13,6 % en moyenne), le maire Marc Lauzon n’a eu d’autre choix que de défendre les choix de son administration.

«Deux-Montagnes fait face à une situation particulière. Vous le savez, nous n’avons pas beaucoup de commerces, pas d’industrie et plus de place pour le développement résidentiel. Soit on coupe dans les services, soit on augmente les taxes», a-t-il résumé.

Rappelons qu’en 2005, l’administration Lauzon avait promis un gel de taxe sur une période de quatre ans, position qui a été revue en 2008. «On aurait même dû réagir plus tôt», a même admis M. Lauzon.

Dans la salle, le mécontentement était palpable et les commentaires ont vite fusé de toutes parts, certains citoyens allant jusqu’à réclamer la démission du maire alors que d’autres ont carrément mis en doute le rôle des trois conseillers de l’opposition, ces derniers ayant choisi de s’abstenir de tout commentaire, à tout le moins durant la séance.

Avis d’imposition et dépenses

L’augmentation de l’avis d’imposition et les dépenses auront donc été au cœur des discussions, parfois âpres, entre le premier magistrat et les citoyens. Des dépenses, par exemple, comme celle attribuée au contrôle biologique des moustiques pour la saison 2011 et pour laquelle les contribuables devront débourser quelque 20 145,25 $. «Est-ce vraiment nécessaire?» a soulevé l’un d’eux.

Au chapitre de l’augmentation des taxes, plusieurs citoyens ont notamment fait valoir que le pourcentage d’augmentation subi frôlait davantage les 18 % que le 13,6 % annoncé. Ce à quoi le maire a répondu qu’il était conscient de la situation, que l’augmentation de 13,6 % n’était en fait qu’une moyenne et que le chiffre variait en fonction de la valeur de chacune des résidences. «Ces dernières années, les augmentations ont été relativement peu élevées. Cette année, on n’avait pas le choix. On est conscients qu’on vous déçoit. Mais on n’y peut rien, on est vraiment mal pris», a-t-il laissé tomber.

Loin de calmer les ardeurs, ce mea culpa du maire a plutôt contribué à envenimer la situation avec pour résultat, d’un côté, un maire qui accuse la mauvaise gestion des administrations précédentes d’être à la source de la situation actuelle et de l’autre, des citoyens qui rejettent massivement la faute sur la mauvaise administration des fonds publics depuis 2005.

Enfin, interrogé à savoir si une autre hausse substantielle allait être imposée l’an prochain, le maire a répondu qu’il souhaitait bien que non et qu’il fera son possible pour la maintenir sous les 10 %.