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<strong>Usine de filtration à Oka: Pascal Quevillon accuse l’équipe Lalonde de manipuler l’information</strong>

Pascal Quevillon

Usine de filtration à Oka: Pascal Quevillon accuse l’équipe Lalonde de manipuler l’information

Publié le 28/02/2014

Volte-face dans le dossier de l’agrandissement de l’usine de filtration d’eau potable, à Oka. À son tour surpris de la mise au point du maire suppléant Yves Lavoie, qui a récemment renvoyé l’initiative de l’agrandissement de l’usine à l’ancien maire Yvan Patry, le conseiller municipal indépendant Pascal Quevillon lui reproche de manipuler des informations dans le but de donner une bonne image de l’équipe Lalonde.

Projet controversé s’il en est un dans la petite municipalité d’Oka, l’agrandissement et la mise aux normes de l’usine de filtration d’eau potable envisagée par l’administration Lalonde soulèvent l’inquiétude de la population.

Plusieurs citoyens préféreraient être alimentés en eau potable par l’eau provenant des puits du parc d’Oka, celle-ci étant reconnue pour sa pureté. Ils sont aussi préoccupés de voir que la Municipalité préconise plutôt des travaux à l’usine, car les coûts estimés pourraient se traduire par une augmentation de 290 $ sur leur facture annuelle des 30 prochaines années.

«Les citoyens doutent de l’honnêteté et de la transparence de l’équipe Lalonde en ce qui concerne l’usine», a lancé en entrevue téléphonique, jeudi matin, Pascal Quevillon.

Le conseiller municipal reproche au maire suppléant d’avoir rendu publiques des informations ciblées dans la correspondance entre l’ancien maire Patry et Claudette Blais, de la Société de la faune et des parcs, qui remonte à octobre 2003. «Il a pris une phrase sur une lettre de deux pages et en a extrait ce qui faisait son affaire, alors que le refus était dû au fait qu’on ne voulait pas que l’eau potable serve à l’irrigation des terres agricoles», indique M. Quevillon.

Ce dernier ajoute avoir voulu vérifier ce qu’il en était réellement, aussi a-t-il communiqué en novembre dernier, avec Léopold Gaudreau, du ministère de l’Environnement. Il a même enregistré sa conversation avec le sous-ministre où ce dernier lui confirmait la possibilité de creuser un puits en zone inondable, tout en indiquant bien sûr que la demande d’autorisation devait parvenir de la Municipalité.

M. Quevillon a ensuite fait écouter cet enregistrement aux membres du conseil municipal et au maire, ce qui semble avoir déplu au premier magistrat de la Ville. «Il y a eu un malaise. M. Lalonde n’a pas dit un seul mot, mais il a rappelé par la suite le sous-ministre pour se faire confirmer les informations. M. Gaudreau lui a confirmé que c’était possible», confie le conseiller Quevillon.

«Pourtant, l’administration Lalonde affirmait, dans un document envoyé aux citoyens en février 2013, que l’agrandissement de l’usine est la seule option possible pour alimenter adéquatement la municipalité», souligne‑t‑il.

À la demande du comité de citoyens qui a récemment demandé à la mairie de tenir un moratoire sur le dossier et de tenir compte des trois options d’alimentation possibles, M. Quevillon invite les citoyens à venir s’exprimer lors de la prochaine séance du conseil, le lundi 3 mars, à 20 h.