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Une salle pour une grande dame: Carmen Paquin

(Photo Michel Chartrand) – Les enfants de Mme Carmen Paquin-Houle, de même que des résidants du quartier des Îles et le conseiller municipal, Raymond Tessier, ont uni leurs voix pour remercier cette femme de cœur pour son implication, lors de l’inauguration de la salle, dédiée en son nom au Centre communautaire Jean-Labelle.

Une salle pour une grande dame: Carmen Paquin

Publié le 24/04/2009

Dans un geste symbolique et émouvant, la Ville de Saint-Eustache a rendu un vibrant hommage à une de ses citoyennes de cœur: Carmen Paquin.

Réunis au Centre communautaire Jean-Labelle, le mardi 31 mars dernier, les membres de la famille Paquin-Houle, des résidants du quartier des Îles, ainsi que le conseiller municipal du secteur, Raymond Tessier, ont uni leurs voix pour rappeler l’implication de cette femme de combat.
«Mme Carmen Paquin-Houle a été l’une de nos grandes citoyennes. Sa contribution à la qualité de vie de notre quartier est immense, et c’est pourquoi, en gage de notre reconnaissance, nous sommes heureux de lui rendre, à titre posthume, cet hommage mérité», a déclaré M. Tessier, visiblement ému par l’hommage envers une concitoyenne de cœur.

La Ville a donc décidé de nommer la salle de la bibliothèque de quartier, à l’intérieur du Centre communautaire Jean-Labelle, salle Carmen-Paquin. «J’ai moi-même proposé de donner le nom de Mme Paquin-Houle à cette salle auprès du conseil municipal. Cette salle réunit, désormais, deux bâtisseurs du quartier des Îles», a précisé le conseiller Tessier.

Par la même occasion, une plaque relatant le parcours de cette citoyenne engagée a également été dévoilée au cours de l’inauguration. On y apprend, notamment, comment cette mère de famille de sept enfants s’est rapidement engagée au sein de sa communauté après son installation dans le quartier des Îles, où elle a résidé de 1963 jusqu’à son décès, en 2007. «Mieux connue sous le nom de Mme Houle, cette femme généreuse était partout où il y avait une juste cause à défendre», a rappelé M. Tessier.
«Comme vous savez sans doute, Carmen était une femme d’exception avec beaucoup de caractère, mais aussi avec beaucoup d’idéaux. C’était une femme remplie d’amour et généreuse de son temps», a souligné sa fille, Élise Houle.

Son implication dans la communauté a débuté en 1968, où elle s’est d’abord engagée dans la contestation qui permit de détourner les camions qui circulaient dans la 39e Avenue. À peine cette bataille gagnée, elle prenait, avec un petit groupe de citoyens, la relève du comité des loisirs du Christ-Roi, à qui elle a redonné vie. «Elle avait tellement de détermination et de conviction dans tout ce qu’elle entreprenait que j’ai longtemps cru qu’elle allait changer le monde. D’ailleurs, je crois qu’elle l’a un peu changé autour d’elle», a rappelé sa fille.

Mère de sept enfants, Mme Houle a eu 20 petits-enfants et neuf arrière-petits-enfants. «Dans sa vie, elle s’est entourée d’enfants. Elle disait que lorsqu’on a beaucoup d’enfants, le temps se divise, mais l’amour se multiplie. Même souffrante à l’hôpital, vers la fin, j’ai vu ses yeux s’illuminer à la vue d’un petit enfant», a dit sa fille.

Parmi ses nombreuses implications, rappelons que Mme Houle s’est présentée deux fois en politique fédérale, dans la circonscription électorale de Blainville–Deux-Montagnes. Son objectif: défendre l’octroi d’un salaire à la femme au foyer. «Elle croyait fermement que le travail d’une mère était le plus important des métiers. Une armée ne l’aurait pas fait plier quand elle défendait une cause juste. Et elle en a trouvé partout sur son chemin. Tous les gens avaient les mêmes droits à ses yeux, quelles que soient leurs différences», a conclu sa fille.