logo journal leveil
icon journal
Une résidante sonne l’alarme

Une Résidante Sonne L’alarme

Une résidante sonne l’alarme

Publié le 30/01/2018

Une réunion du conseil municipal se tenait, le 14 décembre au soir, à Deux-Montagnes, et le maire de la Ville, Denis Martin, y a été interpelé par une citoyenne lors de la période de questions se tenant à la toute fin. La compagnie, fabricante de produits chimiques, Tri-Tex, basée dans le quartier industriel de Saint-Eustache, était le sujet de cet échange somme toute animé.

Cette compagnie eustachoise se situe aux abords de l’autoroute 640, à la limite de la frontière séparant les villes de Saint-Eustache et de Deux-Montagnes, donc non loin de quartiers résidentiels, d’une gare et d’une garderie, selon l’intervenante.

La dame en question s’est levée pour dénoncer la fabrication d’un produit chimique, appelé acétate de vinyle, à proximité du lieu où elle habite, soit dans un rayon de 730 mètres autour de l’entreprise, ce qui pose un risque «préoccupant» en cas de déversement accidentel.

Notons d’ailleurs que cette mixture est «listée» par le gouvernement fédéral, donc considérée comme l’un des 200 produits chimiques jugés les plus dangereux. En ce sens, elle demandait des réponses claires de la part de M. Martin, qui tentait de se faire rassurant devant ses concitoyens présents au rendez-vous du soir.

la réponse du maire

«Il y a des évaluations de risques qui sont faites, et ce, pour toute situation pouvant arriver. Cependant, la compagnie n’est pas sur le territoire de Deux-Montagnes. Donc, nous avons pris connaissance du risque en même temps que vous, de mentionner l’élu. Notons que le gouvernement du Canada, avec sa nouvelle réglementation, oblige les entreprises à aviser les villes et les citoyens à proximité de celles-ci, vivant dans un périmètre donné. Nous sommes en train de faire une étude. Je ne peux pas fournir de réponse maintenant, mais lors de la prochaine rencontre, nous serons en mesure de fournir des conclusions.»

Selon lui, les conclusions apportées lors de la soirée du mercredi 20 décembre, mettant en scène des membres de l’administration municipale, des intervenants et experts, permettraient aux citoyens d’être rassurés et d’en sortir l’esprit tranquille.

Une mobilisation citoyenne

«La seule façon de nous rassurer est de faire déménager cette compagnie. Plusieurs personnes le pensent. Il s’agit d’un quartier industriel qui est voisin d’un quartier résidentiel. Il y a une gare, une garderie, une piste cyclable et une autoroute à proximité. Je trouve incroyable le fait que cette compagnie se trouve aussi près de familles qui demeurent non loin. C’est énorme comme dossier! Je ne suis pas convaincue de cette réponse! Ce n’est pas suffisant de vouloir nous rassurer» , de mentionner la dame, visiblement inquiète et insatisfaite de la réponse de son premier magistrat.

«Je ne crois pas qu’un plan d’évacuation va régler le problème. Il faut le régler à la source et il faut discuter de façon très claire. Sinon, il y aura des mesures prises par les citoyens.»

La suite…

«Nous allons évaluer les risques, nous allons analyser la situation et nous allons arriver avec des conclusions lors du prochain rendez-vous» , ajoute M. Martin

En conclusion, la dame disait exiger une transparence de la part de l’administration et «des interventions réellement aidantes, qui ne seront pas de l’ordre d’un calcul des probabilités» . Notons qu’une situation semblable est présentement vue dans la région de la Capitale-Nationale. La citoyenne prenait cet exemple comme argument, puisque le maire de Québec, Régis Labeaume, travaillerait à faire déménager une compagnie similaire.