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Une conférence pour se libérer des obstacles

(Photo Yves Déry) – Céline Roy a donné une conférence sur la relation des gens avec l’argent.

Une conférence pour se libérer des obstacles

Publié le 28/04/2009

Dans le cadre de la série de conférences Les Belles Rencontres 2009 orchestrée par le Centre d’entraide Racine-Lavoie, le Centre de formation continue des Patriotes et le CLSC Jean-Olivier-Chénier, la conférencière Céline Roy est venue entretenir les convives sous le thème Notre relation à l’argent.

Ce que nous projetons sur l’argent influence directement notre façon d’agir, de consommer et de travailler. Nous vivons dans une société de surconsommation où bien des personnes perdent leur vie à la gagner. Nombreux sont ceux qui mettent leurs rêves et leurs valeurs de côté. L’objectif proposé par Céline Roy est de se réapproprier notre relation à l’argent pour se libérer des obstacles que cela entraîne.

La conférencière est une dame pleine d’humour, âgée de 68 ans et née en Saskatchewan.

Elle a étudié avec Peter Koenig, un ex-financier d’origine suisse, chercheur et créateur d’un processus de prise de conscience de notre lien avec l’argent. Il fait d’ailleurs le tour du monde à titre de conférencier.

La définition de l’argent de Peter Koenig est fort intéressante. «À l’instant où on pense que l’argent représente la liberté, on cesse d’être libre. Si on pense que l’argent représente la sécurité, c’est qu’on se sent inquiet. Si on pense qu’il symbolise le pouvoir, cela signifie qu’on se sent impuissant à l’intérieur de soi. La véritable abondance est un processus qui consiste à se réapproprier ce qu’on a projeté à l’extérieur de soi sur l’argent. Lorsque je découvre que je suis libre avec ou sans argent, c’est déjà un sentiment d’abondance qui entre en moi.»

Céline Roy propose elle aussi des phrases clés pour faire réfléchir les gens. «Quand on vient au monde, nous n’avons pas d’argent. On prend son lait sur le sein de maman. Le lait est gratuit» ou encore «Quand on est jeune, on sait ce qu’on veut dans la vie. À mesure qu’on vieillit, on a toutes sortes d’excuses pour ne pas faire ce qu’on voulait faire.»

Quand la conférencière demande aux gens dans la salle de dire en un mot ce que représente l’argent, elle a facilement recueilli une cinquantaine de mots qu’elle a pris soin de transcrire sur un tableau. Pour certains, c’est la liberté, la sécurité, l’autonomie ou le bonheur. Pour d’autres, ce sont les tracas, les conflits, la dépendance, le casse-tête. Il y a autant de choses positives que négatives par rapport à l’argent.

Selon la théorie de Koenig, ceux qui projettent des valeurs positives courent après l’argent. Ils en veulent toujours plus pour sécuriser leur existence, ce qui est impossible, car on ne peut pas sécuriser l’existence qui est par définition, pleine d’imprévus. Pour ceux qui projettent des aspects négatifs, ces gens fuient l’argent. Ils le remettent immédiatement entre les mains des premiers venus.
«À l’échelle planétaire, ajoute Céline Roy, on a complètement perdu le contrôle de l’argent. Il permet de créer l’avidité, soit de remplir un vide. Les gens deviennent très faciles à manipuler. Les compagnies dépensent des milliards pour sommer les cons à consommer.»

Si par exemple, l’argent représente la liberté, la phrase magique sera: «Je suis libre avec et sans argent.» Avec la prise de conscience qu’on a le contrôle avec et sans argent, quelque chose s’ouvre à l’intérieur et c’est déjà une libération en soi. Si l’argent est un casse-tête: «Je suis un casse-tête et c’est OK.»