Est-ce que la situation risque de s’améliorer dans les prochains mois? «Il y a une grande pression sur le marché, actuellement. Nous n’avons aucune idée de ce qui va arriver demain et dans les prochaines semaines. Une entreprise ou un autre centre de tri peut fermer et ça aura des impacts sur Tricentris», mentionne le responsable des communications, manifestement inquiet de la situation.
Selon M. Lamoureux, chaque annonce économique provoque un impact sur le marché de la matière recyclable. «On ne sait pas pour le moment ce qui va arriver avec l’entreprise AbitibiBowater. Pour nous, c’est un acheteur important de notre matière», dit-il.
M. Lamoureux tient à préciser que Tricentris entrepose encore de la matière dans ses entrepôts. Toutefois, l’entreprise a réussi à écouler la matière dans les entrepôts loués. «Nous n’avons plus de matière dans les entrepôts loués. Pour nous, c’est une économie importante», mentionne-t-il, précisant que le deux millions des villes permettra de combler les frais d’opération.
«Dans les moments difficiles, nous avons eu des déficits entre 65 000 $ et 165 000 $ par semaine. La structure de Tricentris nous a permis de passer à travers la crise jusqu’ici. Les municipalités avaient le loisir d’investir, mais il ne faut pas oublier que lorsque Tricentris allait très bien, les villes en ont profité pleinement», dit-il. Au total, l’aide supplémentaire demandée par Tricentris représente environ 3,55 $ par citoyen pour l’ensemble des villes membres.
Par ailleurs, l’aide gouvernementale annoncée par la ministre de l’Environnement, Line Beauchamp, pour Tricentris, ne permettrait pas de redresser réellement la situation. «Ce que le gouvernement propose, c’est un prêt. Mais un prêt, il faut le rembourser», de conclure M. Lamoureux.