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Une action pour contrer la violence faite aux femmes

(Photo Michel Chartrand) – Devant le monument commémoratif dédié aux femmes victimes de fémicides, nous reconnaissons le député de Rivière des Mille-Îles, Luc Desnoyers, Sophie Giroux, Mme Haviernick, mère de Maud, le curé Donald Tremblay, Hélène Lafrance, Manon Lambert, Janique Durand et Angèle Poulin.

Une action pour contrer la violence faite aux femmes

Publié le 01/12/2009

Mis sur pied en 2000 par le Conseil de pastorale paroissiale et le Conseil de fabrique de l’ancienne paroisse Saint-Agapit et repris depuis 2003 par la nouvelle paroisse Sainte-Marie-du-Lac, le Fonds en mémoire de Maud Haviernick, jeune femme dont la famille est de Deux-Montagnes et qui compte parmi les victimes de la tuerie de l’École Polytechnique, vise à combattre la violence faite aux femmes. Une tâche colossale qui demeure, 20 ans après les faits (6 décembre 1989), un problème bien actuel.

«Toute femme peut être victime de violence, peu importe son âge, son origine ethnique, son éducation, son identité culturelle, sa situation socioéconomique, sa profession ou son métier, sa religion, son orientation sexuelle, ses aptitudes physiques ou mentales, ou sa personnalité», a énuméré le curé Donald Tremblay. Voilà pourquoi les dirigeants du Fonds en mémoire de Maud Haviernick ont choisi La Mouvance, Centre de femmes, à titre de récipiendaire 2009. «Dans le but de poser un geste concret et d’apporter notre humble contribution dans cette lutte contre la violence faite aux femmes, nous remettons 1 000 $ à La Mouvance, Centre de femmes, et nous tenons à souligner l’excellent travail accompli par cet organisme depuis déjà plusieurs années. Que ce don de 1 000 $ puisse être un bourgeon d’espoir dans le long combat qu’est la lutte contre la violence faite aux femmes», a-t-il ajouté.

Du côté de La Mouvance, Angèle Poulin a indiqué que cet argent servira à poursuivre le travail amorcé en matière de prévention contre la violence faite aux femmes ainsi qu’aux divers ateliers mis sur pied tout au long de l’année. «Il sera utilisé à bon escient», a-t-elle assuré. D’autant que la réalisation du monument commémoratif dédié aux femmes victimes de fémicides, en décembre dernier, a requis une large part des argents de l’organisme. On sait d’ores et déjà que le montant octroyé contribuera notamment au maintien du service d’accompagnement individuel, des divers ateliers de prévention et des journées thématiques (violence).

Pétition contre la modification du Registre canadien des armes à feu

Par ailleurs, le curé Tremblay a profité de la tribune et de la présence du député de Rivière des Mille-Îles, Luc Desnoyers, pour lancer une pétition afin que soit sauvegardé le Registre canadien des armes à feu. Rappelons que le projet de loi C-391 (élimination de l’enregistrement des armes à feu) est déjà passé en deuxième lecture, le 4 novembre dernier. «J’invite la population à comprendre la gravité des enjeux qu’entraînerait une telle modification. Ce projet de loi est un pas en arrière très dangereux», a-t-il fait valoir. Sans compter que ce projet permettrait, entre autres choses, la vente sans restriction du Ruger Mini, l’arme à feu utilisée le 6 décembre 1989.

La pétition peut être signée à La Mouvance, Centre de femmes, située au 103, rue de Bellefeuille, à Saint-Eustache, aux bureaux des députés Luc Desnoyers, Benoit Charette et Denis Beaudoin, ainsi qu’aux paroisses Sainte-Marie-du-Lac et Saint-François-d’Assise. Une fois signée, le député Desnoyers assurera son dépôt en Chambre des communes.