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<strong>Un «grenier» de plus en plus populaire</strong>

Le directeur général du Grenier populaire

Un «grenier» de plus en plus populaire

Publié le 30/01/2013

Signe de l’appauvrissement croissant de la population ou de services de plus en plus connus, le Grenier populaire, organisme de récupération, de formation et d’insertion sociale basé à Saint-Eustache, n’a jamais été aussi… populaire. Entre juillet 2011 et juillet 2012, l’organisme d’entraide a même établi un record en termes de recettes.

Les états financiers de l’organisme, présentés lors l’assemblée générale annuelle du mois de novembre dernier laissent en effet voir un bénéfice net de 43 705 $ dans les coffres de celui-ci. Ces résultats détonnent de ceux de l’année précédente qui s’était conclue par un déficit de 41 721 $.

Au cours de la dernière année, la participation financière de la communauté a augmenté, tout comme la contribution de Québec et d’Ottawa pour les programmes d’employabilité. Les revenus de récupération sont notamment passés de 46 818 $ à 49 665 $ en un an.

«C’est une année comme on en n’a jamais connu. On est contents des résultats, ça va nous permettre de continuer nos activités», a affirmé le directeur général du Grenier populaire, Yves Desforges.

«Ce surplus financier tombe bien, a-t-il ajouté, car il faudra acheter un nouveau camion en 2013. Et le Grenier populaire, c’est également une business: nous avons des dépenses et il faut prévoir des augmentations de salaire

Selon lui, la pauvreté a augmenté depuis cinq ans à Saint-Eustache et dans les environs. L’endettement des ménages est plus élevé aussi, estime-t-il.

«Si le chiffre d’affaires augmente, c’est parce qu’il vient plus de monde. On a été obligés d’embaucher plus d’employés», d’assurer M. Desforges.

Une plus grande fréquentation? Ce dernier en tient pour preuve les chiffres inscrits dans ses cahiers de comptabilité. En moyenne, l’établissement situé sur la rue Saint-Laurent, à Saint-Eustache, effectue autour de 50 000 transactions de vente annuelles.

«Il y a dix ans, c’était de bons mois si on faisait 14 000 $ de ventes par mois. Aujourd’hui, on enregistre (en moyenne) entre 65 000 $ et 70 000 $ de ventes par mois», précise-t-il.

Celui-ci est d’autant plus fier qu’il croit fermement que les activités d’un organisme comme le Grenier populaire entraînent un effet positif sur l’environnement. «Tout ce qu’on récupère, c’est tout ce qui n’a pas besoin d’être géré ailleurs et transporté», prend soin de préciser le directeur général.

Celui-ci reconnaît que la concertation avec les organismes d’employabilité de la région a permis de resserrer des liens en plus de rendre le travail plus efficace. Sans parler qu’en donnant des vêtements et des objets, la population elle-même, fait-il remarquer, contribue à créer des emplois au Grenier populaire.

Lors du vote des membres présents à l’assemblée, cinq membres ont été élus au conseil d’administration: Marcel Lanthier, Guy Primeau, Raymond Lussier, Benoit Constantineau et André Rioux. Ils siégeront donc au conseil d’administration avec Guylaine Béland, Kevin Mooney, Jovette Charrette et Ronald Bélisle.