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Tournée du Regroupement des cuisines collectives du Québec

(Photo Michel Chartrand) – Quelques coordonnateurs de cuisines collectives des Laurentides étaient présents, dont Josée Di Tomasso, Guillaume Parent, Louise Fiset et Diane Maserolle, avec la coordonnatrice du programme de formation du Regroupement des cuisines collectives du Québec, Thérèse Roberge.

Tournée du Regroupement des cuisines collectives du Québec

Publié le 20/02/2009

Apprendre des trucs, cuisiner, socialiser, économiser et avoir du plaisir, voilà tout ce qu’un groupe de cuisine collective peut apporter. Pour dresser le portrait des cuisines collectives qu’il réunit, le Regroupement des cuisines collectives du Québec (RCCQ) a entrepris une tournée des 17 régions administratives du Québec pour déterminer les atouts de sa formule, les caractéristiques des groupes de cuisine collective et comment une région se distingue par rapport à une autre.

En réunion à Saint-Eustache, dans les Laurentides, la coordonnatrice du programme de formation du RCCQ, Diane Roberge, a tenté de déterminer ce qui caractérisait la région en compagnie de quelques coordonnateurs de groupes de cuisine collective.
«Nous voulons savoir comment le mouvement est perçu en vue de notre congrès d’orientation en juin prochain. La réflexion qu’on entreprend aujourd’hui vise à ce que nous puissions nous donner de nouvelles orientations pour l’année à venir», soutient Mme Roberge.

Selon Guillaume Parent, du Centre d’entraide Racine-Lavoie, la rencontre permet de constater comment d’autres organismes fonctionnent, de se remettre en question et de voir comment il pourrait travailler différemment.

Mme Roberge rappelle qu’une cuisine collective peut répondre à des besoins d’économie, de socialisation, de découverte vers d’autres cultures et d’autres façons de faire, d’apprentissage ainsi que de santé. «C’est plus que de la cuisine. C’est de penser à la provenance des aliments qu’on consomme, au respect de l’environnement, à la saine alimentation», souligne Josée Di Tomasso, du Centre d’entraide Racine-Lavoie.

Dans l’expression «cuisine collective», le mot «collective» prime. Le groupe voit à la planification, à l’achat, à la cuisson et à l’évaluation de son produit final. Chaque membre du groupe a une responsabilité appropriée à sa force. Ça permet aux participants de gagner en estime de soi.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les cuisines collectives s’adressent à tout le monde sans égard au statut social. «Avec la situation économique actuelle, on n’a pas vu d’augmentation de demandes encore. Ça va prendre plus de temps. Ce sont de nouveaux pauvres. Ils vont aller chercher de l’aide dans leur réseau de proches en premier», indique Mme Di Tomasso.

Ainsi, les groupes réunissent des clientèles variées. Au Centre d’entraide Racine-Lavoie, on retrouve des personnes en situation économique difficile, des jeunes mères, des personnes retraitées et des personnes atteintes de déficience mentale. «C’est un microcosme de la société», souligne-t-elle.

Au Centre regain de vie de Sainte-Thérèse, on reçoit des jeunes mères, des étudiants, des diabétiques, des analphabètes, des personnes âgées.
«On vit le phénomène de banlieue. Il y a beaucoup d’isolement et de pauvreté, mais ça ne paraît pas du tout comparativement à Montréal», mentionne M. Parent.

Les coordonnateurs présents s’entendaient pour dire qu’ils souhaitaient établir des groupes de cuisine collective à l’extérieur de leur organisme respectif. Les maisons de jeunes, par exemple, qui n’ont pas l’espace ou l’expertise nécessaires pour mettre en place un tel groupe peuvent faire appel à eux.

Notons que plus de 1 400 groupes de cuisines collectives évoluent à travers la province.