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Sylvie Fréchette est une semeuse d’étincelles

Sylvie Fréchette a fait vivre beaucoup d’émotions aux femmes à qui elle s’adressait.

Sylvie Fréchette est une semeuse d’étincelles

Publié le 09/03/2016

Dans le cadre de la Journée internationale de la femme et pour son activité Dîner de la femme tenue précisément le 8 mars dernier à l’Impéria Hotel & Suites, la Chambre de commerce et d’industrie MRC de Deux-Montagnes a su combler une centaine d’invitées avec une conférencière de grande renommée en la personne de Sylvie Fréchette.

Celle qui a remporté une médaille d’or en nage synchronisée aux Jeux olympiques de Barcelone en 1992 et une autre d’argent en équipe à Atlanta en 1996, connaît bien Saint-Eustache, car elle habite non loin à Saint-Jérome avec son conjoint et ses deux filles de 11 et 15 ans, Maya et Emma. Elle est une habituée du restaurant L’Impressionniste, elle va de temps à autre au Centre sportif Mathers et fréquente le Ciné-Parc de Saint-Eustache avec ses enfants.

«Je suis entraîneure de nage synchronisée, s’introduit-elle, mais mon métier premier est d’être conférencière. Mon but est d’être une semeuse d’étincelles. Je dois aussi vous avouer que c’est la première fois que je suis invitée par une Chambre de commerce de ma région.»

C’est définitivement une conférencière fort dynamique, passionnée, inspirante, très à l’aise en public et les yeux plein d’étincelles, qui s’est présentée devant un parterre très attentif.

«Je vous invite à avoir le courage de plonger au cœur de vous-même et de vous demander vous êtes qui vraiment? Vous êtes qui vous avec vos forces et vos faiblesses? C’est Maya, ma fille de 11 ans, qui a fait en sorte que je vous pose ces questions dans ma conférence.»

Emma et Maya

Elle a raconté qu’elle a demandé à sa grande fille, ce qu’elle voulait faire dans la vie. La réponse a été qu’elle voulait faire de la nage synchronisée. «Emma prend de drôle de décisions, dit-elle avec ironie. Elle a aussi choisi d’aller à la polyvalente Saint-Jérôme. Je l’imagine prendre l’autobus et se diriger tout droit vers l’abattoir.»

Sylvie Fréchette a demandé la même question à Maya et elle a obtenu comme réponse qu’elle voulait faire du bungee dans l’espace. «J’étais découragée, mais je lui ai fait mon plus beau sourire de nage synchronisée. J’ai ensuite pensé aux frères Wright qui faisaient rire d’eux parce qu’ils voulaient voler comme des oiseaux. Ils ont inventé l’avion. J’ai pensé à Guy Laliberté avec son nez de clown, qui a créé le Cirque du soleil. En plus, il a fait un voyage dans l’espace parce qu’il rêvait d’être astronaute. Je me suis dit qu’un jour, il y aura peut-être du bungee dans l’espace.»

Elle se décrit comme une femme ordinaire issue d’une famille ordinaire de Rosemont et que personne n’aurait prédit qu’elle irait deux fois aux Olympiques. Son père est décédé à 29 ans d’un accident de voiture causé par un chauffard ivre. Elle a commencé la nage synchronisée à l’âge de 7 ans. Elle a eu la chance d’avoir comme entraîneure Julie Sauvé, celle qui allait la mener aux Olympiques. Mais pour y arriver, elle a dû s’entraîner 35 heures par semaine dès l’âge de 11 ans.

1992

Même si elle est allée aux Olympiques, elle considère l’année 1992 comme lapire année de sa vie. Elle a d’abord perdu son grand-père, un homme très important dans sa vie. Quatre jours avant son départ pour Barcelone, son fiancé s’est suicidé dans son appartement. Elle a trouvé la force d’aller performer de façon impeccable, mais une erreur de pointage avouée par une juge brésilienne l’a privé d’obtenir une médaille d’or sur place. Elle a reçu officiellement cette médaille d’or seize mois plus tard au Forum de Montréal.

Sylvie Fréchette a présenté au grand écran sa brillante performance à Barcelone. «Un moment fort comme celui-ci, ça peut vous arriver si vous le décidez et peu importe ce que vous avez entrepris. Si vous ne prenez pas le temps d’y penser, comment voulez-vous que ça vous arrive?»

Elle a conclu en citant une phrase de Mark Twain. «On avait oublié de leur dire que c’était impossible, alors ils l’ont fait.»