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Sylvain Gaudreault: «Ce mandat est le plus important de ma vie»

Le candidat à la chefferie du Parti québécois, Sylvain Gaudreault, est venu à la rencontre des militants, dans le cadre d’une tournée laurentienne qui passait par Saint-Eustache, le mardi 1er septembre. (Photo Claude Desjardins)

Sylvain Gaudreault: «Ce mandat est le plus important de ma vie»

Publié le 09/09/2020

Le Parti québécois se donnera un nouveau chef, le vendredi 9 octobre, et Sylvain Gaudreault demeure persuadé qu’il incarne la stabilité, la constance et la cohérence dont a besoin cette formation politique qui, de son propre aveu, n’est pas facile à suivre depuis quelques années.

«Je suis un militant. Je n’ai jamais failli à la tâche. J’ai toujours été présent. Quand ça allait bien et quand ça allait moins bien. J’ai toujours livré», de dire celui qui se targue d’être cohérent dans toutes ses actions (il cite notamment sa prise de position contre le projet GNL, dans sa propre région), en plus de posséder un avantage que les trois autres candidats n’ont pas : il siège déjà à l’Assemblé nationale.

Un parti, une famille

Au terme d’une tournée laurentienne qui passait par Saint-Eustache, le mardi 1er septembre, le candidat Gaudreault était accueilli par une trentaine de membres de l’association péquiste de Deux-Montagnes et leur président, François Paquet, sur les terrains du Manoir Globensky.

Ce dernier confirmait d’ailleurs son appui à M. Gaudreault qu’il présentait comme un bon pédagogue, capable de bien exposer ses idées, un environnementaliste avant la lettre, un visionnaire, un rassembleur, un homme de rigueur qui connaît tout aussi bien le parti que le fonctionnement d’un gouvernement. «C’est un homme intégre», a-t-il insisté, citant comme preuve le fait que Pauline Marois en avait fait à la fois son ministre des Transports et des Affaires municipales, alors que siégeait la Commission Charbonneau. «C’est lui qui a mis Laval en tutelle», de rappeler M. Paquet à propos de celui qui siège comme député de Jonquière depuis 2007.

«Je suis prêt à devenir chef du parti québécois, je suis prêt à devenir premier ministre et chef du camp du oui», exprimait d’abord Sylvain Gaudreault en s’adressant aux personnes présentes, statuant qu’en ce sens, le mandat actuel était le plus important de de toute sa vie, lui qui milite au sein du PQ depuis 1987. «Je connais ce parti que je considère comme ma famille», d’affirmer le candidat qui dit être entré en politique pour changer le monde.

Parler aux jeunes

Dans une allocution qui a duré tout près de 50 minutes, M. Gaudreault a d’abord parlé du défi qui s’annonce en vue de l’élection de 2022, alors que plusieurs anciens bastions péquistes, dans la région, sont à reprendre pour la formation qu’il a l’intention de diriger. «Ce qui nous unit, au Parti québécois, c’est cette croyance que nous avons en cette valeur fondamentale qu’est la liberté. Je veux qu’on réhabilite cette valeur dans le discours politique, au Québec», de poursuivre Sylvain Gaudreault qui invite la population à corriger ce qu’il considère comme une erreur historique : «Le Canada, dit-il, est un état indépendant sans nation, alors que le Québec est une nation sans état indépendant. Il faut qu’on parle de cela aux jeunes.»

Voilà donc un autre défi pour le Parti québécois, qu’un militant a qualifié sur place de véritable enjeu générationnel. «Je suis extrêmement préoccupé par ça. On ne peut pas parler de faire un pays si on n’a pas la jeunesse avec nous», affirme Sylvain Gaudreault, qui a eu 50 ans cet été et qui reconnaît aux jeunes cette capacité qu’ils ont de se mobiliser pour changer le monde. On l’a vu lors des grèves étudiantes de 2012, on le voit dans les manifestations pour l’environnement, signale-t-il.

«Il faut aller à leur rencontre», dit-il, en prenant l’engagement de faire de sa formation politique le parti des 18-35 ans, en vue de l’élection de 2022. «Si je deviens chef, préparez-vous à travailler, parce que je vais vous demander des plans d’action dans toutes les circonscriptions, annonce-t-il. Moi-même j’irai partout où ils (les jeunes) sont. Pas juste dans les cégeps, mais aussi dans leur lieu de travail.»

L’aspirant-chef a abordé divers sujets, lors de cette rencontre avec les militants : il a parlé de la Charte de la langue française, qu’il faut réécrire afin, dit-il d’en faire une véritable charte; de laïcité (il a voté en faveur de la Loi 21) et, bien entendu, de l’indépendance du Québec, qui doit reposer sur un plan de transition efficace, ce qu’il appelle son plan, lequel repose sur neuf grands chantiers qui sont définis sur sa plateforme. «On a beaucoup de travail à faire. Je sais que les sondages nous donnent entre 25 % et 30 % d’appui à la souveraineté. Mais en politique, les choses changent vite», dit-il.