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Sols argileux à Sainte-Marthe-sur-le-Lac: Une propriétaire de maison raconte les problèmes rencontrés

Josée Arès et sa famille vivent à Sainte-Marthe-sur-le-Lac depuis huit ans.

Sols argileux à Sainte-Marthe-sur-le-Lac: Une propriétaire de maison raconte les problèmes rencontrés

Publié le 04/11/2021

Après avoir vécu les inondations de 2019, voilà que des citoyens de Sainte-Marthe-sur-le-Lac s’inquiètent de voir la fondation de leurs maisons s’affaisser en raison des sols argileux et sablonneux sur lesquels elles reposent. Les cas sont nombreux, et cela dans différents secteurs marthelacquois situés au sud du chemin d’Oka.

Arrivée à Sainte-Marthe-sur-le-Lac il y a huit ans, Josée Arès est du nombre des propriétaires à justement vivre cette situation depuis l’automne 2020 alors qu’elle obtenait finalement, après des mois de démarches, l’autorisation de changer la fondation de sa petite maison située sur la 37e Avenue, au sud de la rue Louise; fondation qui a été fragilisée à la suite des inondations d’avril 2019.

Désireux d’abord, en raison des coûts de trop élevés pour la rénover, que la Ville autorise la démolition de leur maison, ce qui a été accepté, puis refusé, Mme Arès et son conjoint ont décidé au bout du compte de faire mauvaise fortune bon coeur face à ce qui leur arrivait. Cela malgré les problèmes qui se sont accumulés, les démarches, sans oublier le silence de la Ville face à plusieurs de leurs interrogations.

Un levage de maison reporté

«On se dit qu’on aime Sainte-Marthe-sur-le-Lac, qu’on veut y demeurer malgré tout ce qu’elle nous a fait subir, qu’on lui donne une deuxième chance. On se dit pourquoi ne pas agrandir la maison en même temps?», raconte Mme Arès, précisant que cela pourrait cependant leur coûter jusqu’à 147 000 $, voire des dizaines de milliers de dollars en plus. En effet, il faudra d’abord, avant de penser à agrandir, soulever la maison, refaire la fondation au complet et la pieuter par après pour éviter qu’elle s’enfonce, avec les années, dans le sol.

L’urbaniste de la Ville leur a confirmé que leur résidence n’est pas dans un secteur problématique et qu’un plan de structure d’un ingénieur n’était pas nécessaire pour aller de l’avant.

Lors des premiers travaux d’excavation, les travailleurs tombent cependant sur une «quantité industrielle» de glaise molle et l’entrepreneur demande, avant de poursuivre, à ce qu’un plan de structure soit effectué pour adapter la fondation à la réalité du terrain. Le couple se résigne finalement à débourser de leurs poches la facture de 4 000 $ qui accompagne ce test, à la suite de nombreuses démarches infructueuses auprès de la Ville et du ministère de la Sécurité publique (MSP) du Québec pour tenter de recevoir une quelconque indemnité.

Le plan de structure en main, les travaux tant attendus peuvent finalement débuter. Mais, la veille avant que ceux-ci soient entrepris, voilà que la compagnie retenue annule le contrat après vu une maison de la 19e Avenue, en raison du sol trop mou à cet endroit, s’effondrer pendant l’opération de levage dont elle avait la responsabilité. La compagnie exige une étude biotechnique avant de reprendre les travaux chez Mme Arès, une facture estimée à environ 12 000 $-14 000 $.

Des ingénieurs sur place

Bien que des ingénieurs aient finalement, dans la semaine du 18 octobre, été dépêchés par le MSP pour procéder à des tests de sols dans différents secteurs de Sainte-Marthe-sur-le-Lac, Mme Arès est toujours en attente de savoir quelle sera la suite des choses dans son cas précis.

«Les ingénieurs ont confirmé qu’une étude géotechnique est nécessaire (tel était ma demande au Ministère depuis un an!) et ont confirmé mon hypothèse que ça prend également un essai de consolidation d’argile. Ils vont donner des recommandations au MSP en terme ce que doit inclure l’étude géotechnique comme données!», de relater, par courriel, la Marthelacquoise.

Celle-ci, enfin, en vient presque à se demander si la démolition pure et simple de sa maison serait finalement la solution à tous ses problèmes. «On est tanné de se battre dans le vide, on est de moins en moins partant pour dépenser autant d’argent dans une ville qui commence à nous dégoûter un peu, pour une maison dans laquelle je ne sais pas si je serai plus en sécurité au fil des années et que mon investissement ne va pas s’écrouler», dit-elle.

Mais, vite, Josée Arès ajoute: «On ne m’aura pas à l’usure. J’ai décidé de me battre pour moi, mais aussi pour tous ceux qui n’ont pas réussi à amener leurs points jusqu’au bout.»

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