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Saint-Eustache: surplus de 331 350 $ et dette de 110 M$

Le maire de Saint-Eustache, Pierre Charron.

Saint-Eustache: surplus de 331 350 $ et dette de 110 M$

Publié le 29/06/2012

Le rapport financier de 2011 à Saint-Eustache fait état d’un surplus de 331 350 $ et d’une dette totale de 110 millions de dollars. Le maire Pierre Charron a présenté ces résultats, en point de presse, à la mairie de Saint-Eustache, puis les a déposés à la séance du conseil municipal, qui avait eu lieu le soir même.

Selon M. Charron, les 110 millions de dollars de dette s’expliquent par le fait que la Ville doit ajouter à sa propre dette (81 millions de dollars) la dette des organismes contrôlés par la Ville, à savoir la Société de développement économique de Saint-Eustache (SODESE), l’Association du sport et du plein air (ASPA) de Saint-Eustache, lesquelles sont respectivement gestionnaires du Carrefour institutionnel et du Complexe aquatique, et le Conseil intermunicipal de transport (CIT). La dette de ces organismes, engendrée par la construction de bâtiments, doit être incluse dans le rapport financier. Le maire soutient que les 29 millions de dettes de ces organismes s’autofinancent d’eux-mêmes.

Des 81 millions de dollars de dette de la Ville, 23,23 millions de dollars constituent des emprunts qui sont facturés aux riverains et 56,61 millions de dollars vont à l’ensemble de la Ville. «331 350 $ de surplus sur un budget de 61 millions de dollars, ça signifie qu’on essaie de planifier serré, qu’on essaie de le faire le plus juste possible», a indiqué le maire, qui était accompagné pour l’occasion de la directrice du Service des finances, Ginette Lacroix, quelques heures avant le dépôt au conseil municipal.

De 2000 à 2011, la dette de la Ville est passée de 52,615 millions à 81 millions de dollars, et le maire justifie cette augmentation par le fait que la Ville «était déficitaire dans ses infrastructures», notamment avec des investissements de plusieurs millions de dollars sur l’usine de filtration et d’autres bâtiments. «Nous ne nous sommes pas surendettés malgré ces investissements», estime Pierre Charron.

Étude comparative

Une étude comparative de villes de même envergure (entre 25 000 et 100 000 habitants) de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), effectuée en 2010 par le ministère des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire (MAMROT), place Saint-Eustache en sixième position sur quinze villes, avec une dette de 2 456 $ per capita (par habitant).

Pierre Charron se garde bien de porter un jugement sur l’administration d’autres municipalités, mais à titre comparatif, il note la dette per capita de Sainte-Thérèse (2 919 $), Mirabel (2 419 $) et Blainville (3 413 $). Saint-Eustache est tout de même, a-t-il fait remarquer, au-dessus de la moyenne québécoise, établie à 2 380 $ per capita.

Quant au taux global de taxation, Saint-Eustache se situe en milieu de peloton, à 1,1090 $ du 100 $ d’évaluation. À titre comparatif, ce taux est de 0,77 $ à Mirabel, 1,1063 $ à Sainte-Marthe-sur-le-Lac et 1,52 $ à Saint-Jérôme.

On aurait pu s’attendre à des débats houleux lors de la séance du conseil de Saint-Eustache, mais les deux conseillers indépendants (André Biard, du quartier du Carrefour, et Denis Paré, du quartier du Vieux-Saint-Eustache) ont finalement laissé l’adoption de ce rapport financier 2011 se faire sans enregistrer leur opposition au moment de voter.