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Saint-Eustache: Isabelle Mattioli terminera son mandat à titre d’indépendante

Photo tirée de Facebook (Isabelle Mattioli) – La conseillère municipale du district de la Seigneurie, Isabelle Mattioli.

Saint-Eustache: Isabelle Mattioli terminera son mandat à titre d’indépendante

Publié le 01/04/2021

Se disant victime «d’intimidation qu’elle a subie au sein de son équipe», voir même «d’harcèlement psychologique», et dans le but d’y«mettre fin», la conseillère municipale du district de la Seigneurie, à Saint-Eustache, Isabelle Mattioli, a annoncé, mardi dernier, sa décision de quitter le parti Option Saint-Eustache – Équipe Pierre Charron.

Élue en novembre 2017, Mme Mattiolli en est à un première mandat comme conseillère municipale et elle a indiqué, dans un communiqué de presse et une lettre ouverte qu’elle publiés sur sa page [www.facebook.com/isabel.mattioli], également mardi dernier, qu’elle le complètera à titre de conseillère indépendante d’ici les élections de novembre prochain.

Un climat toxique

Dans cette même lettre, Mme Mattioli écrit notamment qu’elle travaille «depuis trop longtemps dans un climat toxique pour moi, qui m’a épuisé. Je dois reconnaître que j’étais victime depuis le début de mon mandat, de la part de certains de mes collègues du conseil, de paroles et d’attitudes irrespectueuses, souvent subtiles, parfois directes. Des comportements répétitifs et indésirables qui ont pris plusieurs formes; diffusion de rumeurs à mon sujet, de mensonges, de faux propos, des moqueries, des propos parfois méprisants, parfois agressifs, des tactiques dans le but de m’isoler, de me rabaisser, me discrétiter».

Et celle-ci ajoute, un peu loin: «Ma décision vise à me respecter. Elle me prend toute mon énergie, je n’ai actuellement pas de place pour réfléchir à mon avenir politique. Les belles saisons à venir serviront à bien ancrer en moi cette fierté qui m’habite aujourd’hui et à réfléchir si, oui ou non, je solliciterai un nouveau mandat en novembre».

«Je le répète, aujourd’hui, je fais le choix de devenir conseillère indépendante et dire ‘’C’est assez!’’ à l’inacceptable, de me tenir droite et debout, d’être fière de moi», conclut-elle dans cette lettre, disant espérer que «son geste et son indépendance comme conseillère municipale ne seront pas des motifs pour le maire de m’exclure des lieux de discussions».

Elle invite, enfin, les citoyens à lui témoigner du support via sa page Facebook en y écrivant «Fièredemoi».

Le maire Charron se dit «sidéré»

Invité par votre hebdo L’ÉVEIL à livrer ses commentaires, le maire Pierre Charron a dit regretter «vivement» la décision de la conseillère municipale Isabelle Mattioli, et surtout, dit-il, «la perception négative qu’elle a de son expérience au sein de notre équipe et du conseil».

«Je suis sidéré et consterné par cette perception. Dans le parti que je dirige, tout le monde a le droit de s’exprimer, pourvu que ce soit dans le respect. Et chaque conseiller a l’entière liberté de voter selon sa conscience. Personne n’est soumis à une ligne de parti. C’est même l’article 1 de notre engagement de parti», a-t-il écrit, mardi après-midi, dans un courriel, quelques heures après avoir été rejoint dans un premier temps au téléphone. M. Charron n’avait pas à ce moment eu le temps de lire la lettre de Mme Mattioli et souhaitait le faire avant de réagir.

Oui, reconnaît M. Charron, il y a parfois divergences d’opinions et des échanges de vues plus directs, comme dans n’importe quelle équipe, mais, enchaine-t-il, «la diversité d’opinions, c’est ce qui fait la force et la richesse d’une équipe» et celui-ci se dit donc «désolé» que Mme Matttioli ait interprété «ces divergences ou ces échanges autrement».

Également, le maire Charron rappelle avoir confié à Mme Mattioli, et ce dès le début de son mandat, l’important dossier du plein air et celui, très prioritaire, du Parc Nature. «Elle [s’en ai] s’est acquitté avec beaucoup d’enthousiasme. J’ai toujours confiance en ses capacités d’assumer ses responsabilités jusqu’au terme de son mandat. Elle pourra assurément continuer de participer pleinement à la vie démocratique», de conclure M. Charron.