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Robert Landry impliqué dans la vente de l’édifice Jean-Guy-Bergeron

Robert Landry impliqué dans la vente de l’édifice Jean-Guy-Bergeron

Publié le 21/08/2009

À moins de quelques mois des élections municipales, le journal a appris que le candidat à la mairie de la Ville de Deux-Montagnes, Robert Landry, a été impliqué dans le dossier de la vente de l’édifice Jean-Guy-Bergeron.

À la fin de l’été 2007, le conseil municipal a présenté ses intentions de vendre l’édifice Jean-Guy-Bergeron à des intérêts privés. Pour le maire de Deux-Montagnes, Marc Lauzon, dans une lettre envoyée au journal en date du 19 septembre, celui-ci mentionnait que la vente de l’édifice pourrait être un bénéfice pour la Ville. «L’édifice de la gare offre un potentiel particulièrement intéressant que la Ville de Deux-Montagnes, de par son entité municipale et sa mission, ne peut malheureusement exploiter, mais qu’un entrepreneur privé saurait développer, au grand bénéfice de nos citoyens et des utilisateurs du train de banlieue», peut-on lire dans la lettre adressée au journal.

Cette volonté de vendre l’édifice de la gare a été influencée par le départ des bureaux de la MRC et du CLD des locaux du 400, boulevard de Deux-Montagnes et la relocalisation de la cour municipale.

Après accord auprès des membres du conseil municipal, la Ville a affiché l’édifice pour procéder à la vente. Le premier acheteur à se manifester a été Daneau Construction. Les bureaux de cette entreprise sont situés à Morin Heights, dans les Laurentides. Le prix d’achat avait été fixé à 1 150 000 $. Pour assurer le financement de l’édifice, Daneau Construction avait demandé à la compagnie Sungold capital corporation d’accorder le prêt, entreprise appartenant à Robert Landry, candidat à la mairie de Deux-Montagnes pour l’élection 2009.
«Nous avons eu beaucoup d’offres pour la vente de l’édifice de la gare. Toutefois, nous procédons par ordre d’arrivée et la première reçue a été celle-ci», a mentionné Nicolas Bouchard, directeur général de la Ville.

Le notaire impliqué dans la transaction appartenait à Forget, Pagé notaires, situé au 102, rue Féré, à Saint-Eustache, cabinet de notaires de l’ancien maire de Deux-Montagnes, Pierre-Benoît Forget. «Quand j’ai appris que le dossier retardait, j’ai demandé à connaître le nom du cabinet de notaire impliqué. Nous avons à ce moment changé de notaire pour la suite du dossier», a confié le maire de Deux-Montagnes, Marc Lauzon.

Pour le directeur général de la Ville, l’ensemble des éléments demandés dans l’offre d’achat de l’acheteur avait été accordé par la municipalité. «Il n’y avait rien qui pouvait empêcher la vente de l’édifice. L’offre d’achat est tombée à l’eau, car le financement n’a jamais été acheminé au nouveau notaire impliqué dans le dossier», a expliqué Nicolas Bouchard.

Interrogé sur le dossier, le candidat à la mairie a confié que l’acheteur était sérieux dans sa démarche d’acheter l’édifice. «Il y a eu des points à la Ville qui n’ont pas été remplis, dont un certificat de localisation et une certification pour des cases de stationnement», a expliqué Robert Landry, ajoutant que ses acheteurs étaient motivés. Sur l’éthique, Robert Landry a mentionné qu’il aurait pris les mesures appropriées pour ne pas s’exposer à un conflit d’intérêts.

Pour le maire de Deux-Montagnes, celui-ci n’exclut pas l’hypothèse que les acteurs impliqués dans le dossier aient voulu faire échouer le processus de vente de l’édifice de la gare. «Nous avons contacté les autres acheteurs potentiels après le retrait du premier acheteur. Mais le contexte économique avait changé», a précisé le directeur général.