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Publisac: les hebdos du Québec prennent position

Le dossier du Publisac fait réagir les éditeurs des hebdos québécois.

Publisac: les hebdos du Québec prennent position

Publié le 03/07/2019

L’Association Hebdos Québec s’inscrit en faux face à la recommandation de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) d’avoir recours à une «approche d’une distribution volontaire plutôt que systématique», des circulaires, reposant sur le principe de «l’opt-in» plutôt que de «l’opt-out».

Or, la formule du «opt-in» ne permettrait plus la distribution des hebdos à l’intérieur du Publisac, dans leurs communautés respectives, et ce, à la grandeur du Québec.

«Il est vrai que la disparition du Publisac viendrait compliquer notre modèle d’affaires, de commenter Serge Langlois, président éditeur du Groupe JCL.

«Toutefois, a-t-il ajouté, il existe d’autres options. Nous avons déjà notre réseau et sommes des sous-traitants au national, de Publisac. Cela aura des impacts opérationnels sur la distribution et c’est tout. L’Éveil est distribué hors sac

Liberté de presse

C’est aussi au nom de la liberté de presse qu’Hebdos Québec a lancé cette offensive, la semaine dernière, en s’insurgeant contre le scénario d’approche de distribution volontaire de la CMM, visant le Publisac, et ce, bien que cette dernière ait pris la peine de spécifier que «les journaux locaux, une importante source d’information locale, ne devraient pas être touchés par cette mesure».

Selon Benoit Chartier, président d’Hebdos Québec, le principe de «l’opt-in», ou de permettre la distribution seulement aux citoyens qui en font la demande, n’est pas viable, a-t-il indiqué, dans un communiqué de presse acheminé aux médias, jeudi.

«Une telle mesure, insiste M. Chartier, priverait ultimement les citoyens d’une information locale et régionale nécessaire à la démocratie et les annonceurs de leur clientèle de proximité».

Pour le président d’Hebdos Québec, de recommander un tel principe et ajouter du même souffle que les hebdos ne devraient pas en souffrir, «c’est complètement ignorer leur écosystème et leur modèle d’affaires».

«C’est une atteinte grave au droit du public à l’information et à la liberté de la presse».

Positif et confiant

Au Groupe JCL, Serge Langlois demeure positif et est confiant qu’on en arrivera à une solution durable.

«Nous sommes conscients de l’enjeu environnemental. Nos journaux sont tous faits de papiers recyclables. La solution n’est pas simple et TC Transcontinental, notre distributeur, devra être créatif, mais j’ai bon espoir qu’il y arrive. Cette entreprise ne voudra certainement pas se départir d’un marché aussi lucratif», de conclure celui-ci.