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«Pour nourrir le feu: à deux, c’est mieux!»

Le thérapeute conjugal et familial Gilles Savoie

«Pour nourrir le feu: à deux, c’est mieux!»

Publié le 12/07/2013

La saison 2013 des Belles Rencontres a pris fin avec une conférence ayant pour thème Pour nourrir le feu: à deux, c’est mieux! présentée par le thérapeute familial et conjugal Gilles Savoie.

«Les relations de couple ont quelque chose de mystérieux. Si une majorité de personnes est en couple, lorsque ça se termine, on ne sait pas trop ce qui n’a pas fonctionné», a affirmé, d’entrée de jeu, Gilles Savoie.

«Ça sert à quoi d’être en couple?», a-t-il lancé aux personnes présentes qui ont invoqué des raisons telles que le plaisir de partager, de bâtir quelque chose, de se soutenir, d’avoir du plaisir, d’avoir des enfants et ainsi de suite.

Une entrée en matière qui a amené le conférencier à aborder la question du désir que nous avons de former le couple. «C’est de la faute aux matantes dans mon cas, a-t-il affirmé avec humour. J’ai appris tôt que ça prend une blonde. On ne sait pas quoi faire avec le couple, mais on sait qu’on doit en former un. On remarque aussi que tout est fait pour les couples». Selon lui, le couple a une dimension sociale souvent accompagnée d’une forte pression qui provient de la famille d’origine.

Cette famille d’origine, M. Savoie l’a abordée abondamment pendant sa conférence puisque d’elle naît des croyances, des pensées et des valeurs qui accompagnent les individus dans leurs choix, leurs réactions et leurs comportements.

L’apprentissage du «c’est quoi un couple» vient, pour M. Savoie, des parents qui deviennent un modèle. Il a aussi la fonction de définir les gens et «il nous rend normaux avec des idées préconçues», a-t-il expliqué.

Bien évidemment, l’idée du couple répond également à des besoins divers que le thérapeute divise en quatre catégories, soit des besoins émotifs, relationnels, sexuels et sociaux.

Si le couple débute lors d’un accord commun, «c’est là que les problèmes commencent», a fait observer M. Savoie avec le sourire. Il s’agit d’un lieu où deux séries d’attentes se confrontent. «On a toujours l’espoir que l’autre va combler nos besoins, qu’il va me deviner ou qu’il va savoir avant moi mes besoins».

Pour lui, l’association amoureuse fait ressortir un éventail de comportements appris dans la famille d’origine que ce soit la réaction face au stress ou la façon de régler les problèmes qui peuvent créer des accrochages si l’autre n’a pas les mêmes règles.

Le couple servirait aussi à ne faire plus qu’un. Pour réussir, il y a des règles à observer telles que «je n’ai pas toujours raison», «on est dans la même équipe», «on porte les mêmes couleurs», «on n’a pas la même fonction dans le couple, mais le même objectif». Il est aussi important de définir les objectifs communs et son objectif personnel d’être en couple.

Apportant plusieurs images à ses concepts, Gilles Savoie a défini le couple comme un feu de camp où le bois représente les personnes formant le couple d’où l’importance de le choisir, les allumettes sont associées à la chaleur, aux émotions et l’oxygène est lié aux loisirs de couple et ceux individuels.

Comme un feu, le couple a besoin d’être entretenu régulièrement et alimenté, a expliqué M. Savoie. «Lorsque l’énergie circule, le feu va pouvoir demeurer», a-t-il conclu.

Rappelons que ces Belles Rencontres étaient organisées pour une 24e année par le Centre de formation continue des Patriotes, en collaboration avec le Centre d’entraide Racine-Lavoie et le Centre de santé et de services sociaux (CSSS) du Lac-des-Deux-Montagnes.