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«On vit une catastrophe!», dit la directrice générale

«On vit une catastrophe!», dit la directrice générale

Publié le 08/04/2020

La population des Basses-Laurentides jouit de beaucoup de temps libres en cette période de pandémie et en profite pour faire du ménage. On le sent bien au Grenier populaire des Basses-Laurentides qui demande toutefois à la population d’attendre pour venir porter vêtements, meubles et autres à l’organisme eustachois.

«On vit une catastrophe ! Nous sommes quelques organismes du Québec qui se sont affiliés pour dire aux gens : Gardez ça chez vous ! Les gens nous laissent tout ce que vous pouvez imaginer dans votre tête!», lance d’emblée Christine Richard, directrice générale du Grenier populaire des Basses-Laurentides.

Par «ça», Mme Richard parle des dizaines de sacs de vêtements, des vieux meubles, des électroménagers et autres, qui sont laissés à la porte de l’organisme chaque jour et ce, même si partout où il était possible de le faire il est écrit : «Aucun don accepté».

«Nous avons barré la cour, les boîtes de dons sont fermés, mais les gens arrachent les pancartes et viennent quand même domper leurs affaires!»

Deux craintes

Puisque plusieurs citoyens font actuellement le ménage de leur garde robe et en profitent pour se débarrasser de leurs encombrants «n’importe comment», dit Christine Richard, elle craint d’abord que les articles déposés puissent être contaminés.

«On peut devenir un foyer important de coronavirus, car il y a ceux qui viennent déposer leurs choses chez nous, mais il y a ceux qui viennent fouiller après. Et il y en a plein! C’est la santé et la sécurité de la population qui est en jeu!»

La directrice du Grenier populaire appréhende aussi le retour à la normale, craignant de ne plus recevoir suffisamment de dons pour remplir ses tablettes et présentoirs. Tel qu’exigé par Québec, la boutique de l’organisme est fermé actuellement. Il s’agit d’une importante source de revenus pour le Grenier populaire.

«La COVID-19 fait mal aux entreprises et encore plus aux organismes communautaires. Tous les dons que nous avons reçus durant la crise iront aux poubelles! Et quand ce sera le temps de rouvrir, nous n’aurons plus de dons», rage Mme Richard qui a créé un hashtag #gardezcachezvous, espérant que la population comprenne le message.

La Ville s’implique

La Ville de Saint-Eustache et son Service de police demandent également aux citoyens de ne pas aller porter de dons (articles, vêtements, etc.) aux organismes qui les reçoivent habituellement, tel le Grenier populaire des Basses-Laurentides, mais aussi le Centre Marie-Eve, Les Trouvailles d’Eustache (ouvroir paroissial), JouJou Récup-R, etc. Il en est de même pour les boîtes bleues de dons de vêtements que l’on retrouve un peu partout sur le territoire.

Quiconque laisse des dons par terre ou aux alentours des points de dépôt pourrait se voir imposer une amende. Les citoyens sont invités à conserver leurs dons à la maison, en attendant que la crise de la Covid-19 soit passée.

Rappelons par ailleurs que la collecte des encombrants prévue cette semaine à Saint-Eustache est maintenue. Cette collecte s’effectue le même jour que les autres dans votre secteur. Pour plus d’informations sur les collectes consultez le saint-eustache.ca/collectes.