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Oka adresse ses demandes à Ottawa

Pascal Quevillon, maire d’Oka.

Oka adresse ses demandes à Ottawa

Publié le 15/08/2019

Lors de la séance ordinaire du conseil municipal d’Oka, tenue le 6 août, le maire Pascal Quevillon demande au gouvernement fédéral de jouer son rôle dans le conflit qui l’oppose à la communauté de Kanesatake.

Adoptées à l’unanimité, ces résolutions, trois au total, exhortent notamment les représentants fédéraux à instituer un moratoire sur la déclaration d’entente mutuelle entre les Mohawks de Kanesatake et Grégoire Gollin, propriétaire privé, ainsi que sur toute démarche concernant le don écologique du secteur de la Pinède, adjacent au Domaine des Collines.

Oka informe en outre Sylvie D’Amours, ministre responsable des Affaires autochtones, qu’elle appuie «totalement» la volonté des instances gouvernementales, et ce, autant provinciale que fédérale, à mettre en place un corps policier distinct pour desservir le territoire de Kanesatake.

«Le conseil est conscient que la Municipalité d’Oka ne ferait pas partie d’une entente éventuelle pour un corps policier distinct sur le territoire de Kanesalake, écrit-on toutefois dans la résolution, mais dans un esprit d’ouverture et de respect, elle aimerait être informée, voire même consultée, dans l’avancement de ce dossier.»

Entente souhaitée

Le maire Quevillon a répété à plusieurs reprises, lors de la séance du 6 août, qu’il souhaitait voir ce conflit se régler «de façon harmonieuse» . D’ailleurs, la 3e résolution adoptée va dans ce sens.

Les membres du conseil ont en effet invité le Conseil mohawk de Kanesatake à s’engager «dans un réel dialogue d’ouverture» empreint de «recherches de solutions mutuelles respectueuses pour nos deux communautés» .

Ils poursuivent en insistant sur l’importance «d’unir nos voix afin de faire respecter et entendre les droits de nos populations aux instances gouvernementales et de reconnaître la spécificité du territoire que nous partageons» .

Invité par un citoyen à d’abord s’excuser auprès du grand chef Serge Otsi Simon pour les propos jugés «racistes» qu’il aurait prononcés, selon les dires de ce dernier, Pascal Quevillon a sondé l’auditoire… qui lui a donné raison: pas question de présenter ses excuses.

Questionné sur la suite des choses, le maire d’Oka a préféré ne pas émettre de commentaires.

«Nous nous en tiendrons aux résolutions» , a-t-il simplement mentionné.