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Négociations: les enseignants collégiaux veulent des réponses

Les enseignants du Collège Lionel-Groulx ont tenu un après-midi de grève, le 12 mai.

Négociations: les enseignants collégiaux veulent des réponses

Publié le 20/05/2021

Jugeant la dernière offre salariale de Québec insuffisante (1,75 %), mais surtout pour appuyer leurs collègues de la formation continue, les enseignants du Collège Lionel-Groulx ont manifesté devant les bureaux du député ministre Éric Girard, à Sainte-Thérèse, le 12 mai.

«Il va falloir une plus grande mobilisation j’imagine. C’est là où nous en sommes!», mentionnait Judith Trudeau, du Syndicat des enseignants du Collège Lionel-Groulx, il y a de cela à peine quelques semaines. Le 12 mai, les profs sont passés de la parole aux actes en participant à une marche qui les a menés du Collège Lionel-Groulx au 210, boulevard du Curé-Labelle, où se trouve le bureau de circonscription du député de Groulx et ministre des Finances du Québec, Éric Girard.

Ce qu’ils souhaitent, c’est de notamment voir leurs collègues à la formation continue être davantage reconnus et surtout rémunérés pour leur travail.

«Ces enseignants [à la formation continue] sont les plus précaires des précaires. À titre d’exemple, ils ne sont pas rémunérés pour l’encadrement des étudiants, quand on sait très bien que lorsqu’on enseigne, on a besoin de faire de l’encadrement. En fait, leur salaire est basé sur le temps passé en classe. Tout ce qui est autour, c’est comme si ça ne comptait pas!».

Le SEECLG souhaite aussi pouvoir adoucir les années de précarité et que soient établies des balises pour le travail en ligne.

La parole à François Legault

Éric Girard était absent au moment de la visite des enseignants. S’il avait été présent, il aurait entendu une poupée représentant son patron, le premier ministre François Legault, remercier la centaine d’enseignants présents «de s’être réinventés et d’avoir si bien accompagné les jeunes en temps de COVID-19».

«En échangeant avec mon épouse Isabelle, a poursuivi la poupée Legault, je me suis rendu compte que la précarité, c’est difficile, qu’être professeur à la formation continue, c’est difficile, qu’ils gagnent 37 000 $ et donc qu’ils empirent mon problème. J’ai donc l’immense privilège de vous annoncer une hausse «one shot» à 56 000 $!». La foule était évidemment en délire!

La peluche de François Legault s’est aussi adressée aux étudiants à qui elle a rappelé l’importance d’être accompagnés des enseignants et de la présence de ressources supplémentaires «inscrites dans la convention».

«Professeur(e)s du collégial, vous formez la relève de nos prochains infirmières et infirmiers, technicien(ne)s, musicien(ne)s, philosophes, franco-amoureux, scientifiques, etc. J’ai l’immense plaisir de vous dire que les négociations débloquent aujourd’hui!        Je donne le Go et les ressources pour les demandes légitimes de la CSN».

L’avenir nous dira si les paroles mises en bouche du premier ministre s’avèreront.