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Moyens de pression anticipés: Mise en garde de la CSSMI

Moyens de pression anticipés: Mise en garde de la CSSMI

Publié le 19/12/2014

La Commission scolaire de la Seigneurie-des-Mille-Îles (CSSMI) a émis, en début de semaine dernière, un communiqué par lequel elle met en garde les parents d'élèves contre les éventuels moyens de pression qui pourraient être mis de l'avant par les employés de la fonction publique. Ce même communiqué a aussi été envoyé sous forme de lettre aux parents.

«Cet envoi fait partie de nos procédures. Nous sommes un organisme responsable et nous savons que des négociations s’en viennent, alors nous avons pris de l’avance, à titre préventif», a précisé Mélanie Poirier, responsable des communications à la CSSMI.

Or, la démarche a fait sourciller la présidente du Syndicat de l’enseignement des Basses-Laurentides, Sylvie Turgeon, qui représente les quelque 4 000 enseignants de la CSSMI. «D’abord, c’est très prématuré d’émettre ce genre de mise en garde, ensuite nous n’avons pas encore discuté d’aucun plan en ce sens», indique-t-elle.

Dans la lettre signée par la présidente de la CSSMI, Paule Fortier, on indique que dans un contexte où les employés de la fonction publique du Québec sont en période de négociation pour le renouvellement des conventions collectives, en vigueur jusqu’au 31 mars 2015, qu’il s’agit d’un dossier provincial et que les discussions se tiennent entre le gouvernement du Québec et les centrales syndicales, «il est possible que les syndicats mettent en place des plans d’action locaux pour faire pression sur le gouvernement au cours des prochains mois. Certains moyens pourraient être symboliques, alors que d’autres pourraient avoir des impacts sur le quotidien dans les établissements scolaires du Québec. Nous sommes désolés des inconvénients que cette situation pourrait occasionner».

Selon Mme Turgeon, cette missive n’atteint d’autre objectif que celui de susciter l’inquiétude chez les parents et de pointer du doigt les «méchants syndicalistes», d’autant que les offres patronales en vue du renouvellement de la convention collective ne sont attendues que la semaine prochaine et que les rencontres au niveau fédératif pour discuter de ces offres ne sont pas prévues avant le mois de janvier. «Manque-t-il de ressources aux communications pour écrire ce genre de lettre», se questionne-t-elle?

Services aux élèves

La CSSMI termine sa lettre en assurant les parents d’élèves «qu’elle mettra tout en œuvre pour que la qualité et le maintien des services aux élèves soient offerts normalement, et ce, en collaboration avec le personnel et les syndicats».

La présidente du syndicat y voit davantage une belle diversion. «La CSSMI a procédé à des coupes importantes au niveau des services aux élèves à la suite des compressions du gouvernement, sans même chercher à diminuer ses coûts administratifs. Pourtant, la lettre n’en fait pas mention», souligne-t-elle.

Mme Turgeon termine en assurant qu’aucun moyen de pression lourd n’est prévu avant la fin du présent contrat, soit le 31 mars 2015.