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Michel Gaucher réplique: «Un fiasco pour la démocratie!»

Paul Audet, au moment où il quitte l’église d’Oka. Crédit photo Christian Asselin

Michel Gaucher réplique: «Un fiasco pour la démocratie!»

Publié le 05/04/2017

Actionnaire principal de Ressources Éco-Niobium, entreprise qui recherche l’acceptabilité sociale à Oka dans le but de rouvrir la mine de niobium qui s’y trouve, Michel Gaucher a qualifié de «fiasco pour la démocratie» les évènements survenus jeudi en l’église d’Oka à la suite desquels Paul Audet, l’un des fiduciaires d’Éco-Niobium, a été escorté vers la sortie après avoir voulu intervenir avant que ne débute la période de questions.
«Le maire de Saint-Joseph-du-Lac, accompagné de ses fiers-à-bras et des clignotants de tracteurs provenant d’on ne sait où, et avec la complicité passive du maire d’Oka, a transformé un lieu sacré en scène d’intimidation et d’agression physique digne des années noires du pire syndicalisme», a commenté Michel Gaucher qui reproche en outre aux administrations municipales d’Oka et de Saint-Joseph-du-Lac, municipalités hôtesses de cette rencontre, de n’avoir rien fait pour protéger un citoyen qui répondait à l’appel d’une consultation ouverte.
«Le maire d’Oka a choisi de bâillonner toute communication de la part d’un fiduciaire dont le seul but est de protéger les intérêts des citoyens d’Oka», a ajouté M. Gaucher qui n’a pas l’intention d’en rester là.
«La participation à l’orchestration de menaces physiques et du bâillon imposé par les maires seront analysés quant à toutes leurs conséquences dans les prochains jours.»
«On m’a insulté!»
Au lendemain de la rencontre citoyenne, Paul Audet s’est présenté au journal pour commenter les évènements de la veille. Il a alors affirmé qu’on aurait dû le laisser s’exprimer.
«Le premier point aurait dû être l’objet de l’invitation, soit de s’exprimer sur le sujet. C’était notre requête», a lancé Paul Audet avant d’ajouter ne pas avoir apprécié la façon dont il juge avoir été traité après qu’on lui ait demandé d’attendre la période de questions pour émettre son opinion.
«On a exercé sur moi un bâillon, a-t-il poursuivi. On m’a insulté. Les gardes du corps de messieurs les maires sont intervenus. Les fiers-à-bras du syndicat de l’UPA (Union des producteurs agricoles) m’ont intimidé, m’ont bousculé et m’ont escorté vers la sortie comme un vulgaire bandit.»
M. Audet en a rajouté en affirmant avoir eu le sentiment «de vivre à l’époque de la Russie des années 40».
«C’est la même approche que Rambo qu’utilise le maire d’Oka depuis la rencontre du 4 avril 2016. Il empêche systématiquement la population d’Oka de s’exprimer et de décider par vote secret en toute tranquillité et en toute sécurité sur ce projet», a insisté le fiduciaire qui a donc la ferme intention de poursuivre ses représentations auprès des Okois afin qu’ils comprennent bien le projet.
Quant aux agriculteurs qui ont été nombreux à se présenter à la rencontre, en tracteurs, pour protester contre la réouverture de la mine, «avec ce projet revu et corrigé, a conclu Paul Audet, ils auront 25 ans et les moyens financiers pour ajuster leur mode de production. Ils deviendront des leaders et des précurseurs de l’agriculture propre. C’est ce que j’ai appris dans cet effort de sept mois de travail avec les fiduciaires du projet et les experts consultés».
Pour visionner l’extrait vidéo dont il est question dans ce texte, il suffit de visiter [www.leveil.com] dans la section <Vidéo> et de cliquer sur la vidéo «Oka n’est pas à vendre!».