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Photo Benoît Bilodeau – Sylvie Haviernick s’est dite touchée qu’un parc porte le nom de sa sœur, tel que l’a annoncé le maire de Deux-Montagnes, Denis Martin.

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Photo Benoît Bilodeau – Sylvie Haviernick en compagnie d’Hélène Lamarre, une citoyenne de Deux-Montagnes qui a eu cette idée d’honorer de façon permanente la mémoire de Maud Haviernick.

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Photo Benoît Bilodeau

Le maire de Deux-Montagnes, Denis Martin, en compagnie de membres du conseil municipal et de Sylvie Haviernick, sœur de Maud.

Maud Haviernick, une «citoyenne à vie» de Deux-Montagnes

Publié le 12/12/2019

L’une des 14 femmes à avoir croulé sous les balles lors de la tuerie survenue à Polytechnique Montréal, Maud Haviernick verra son nom être honoré à jamais à Deux-Montagnes, là où elle résidait avec sa famille, puisqu’un parc situé aux abords du lac des Deux Montagnes porte, en effet, maintenant son nom.

En marge des différentes cérémonies tenues un peu partout à travers le Québec pour commémorer les 30 ans de ces tragiques événements survenus le 6 décembre 1989, le maire Denis Martin, accompagné de quelques conseillers municipaux, de membres de la famille de la défunte et de citoyens, a confirmé que la Ville de Deux-Montagnes a tenu à rendre hommage à Maud Haviernick, ainsi qu’à sa famille, en nommant en sa mémoire ce petit parc que l’on retrouve à l’arrière de l’usine de filtration, à la hauteur de la 26e Avenue.

Alors âgée de 29 ans, Maud Haviernick, qui détenait déjà un diplôme en design de l’environnement de l’Université du Québec à Montréal, en était à sa troisième année d’études à Polytechnique Montréal lorsque le drame a frappé cette journée-là. Comme 13 autres femmes, elle a péri sous les balles de Marc Lépine, ne pouvant réaliser son rêve de devenir de son vivant ingénieure. À titre posthume, elle a cependant été reçue, au mois d’avril 1990, membre de l’Ordre des ingénieurs du Québec.

Une idée d’une citoyenne

«C’est pour nous, la Ville de Deux-Montagnes et la famille Haviernick un jour très important. Pour nous, à Deux-Montagnes, c’est important de souligner que Maud, c’est notre citoyenne à vie. C’est pourquoi, avec ce parc en son nom, nous célébrons aujourd’hui sa vie, le souvenir de sa vie et l’impact qu’elle a sur tout le monde» , a commenté le maire Martin lors d’une petite cérémonie tenue au parc Maud-Haviernick même.

Celui-ci a aussi tenu à souligner que l’idée de départ était celle d’une citoyenne de Deux-Montagnes, Hélène Lamarre, auteure et poète, qui était d’ailleurs sur place pour commémorer l’événement, mais aussi pour lire un poème qu’elle avait écrit. Comme une autre poète d’ailleurs, Colette O’Connor.

Une nièce inspirée par sa tante

Aussi, la sœur de Maud Haviernick, Sylvie, qui réside à Deux-Montagnes, a lu au nom de leur nièce commune, un texte que celle-ci avait rédigé spécialement pour l’occasion.

«Plus que tout, notre tante nous inspire incessamment par son courage et sa persévérance. En tant que première femme de la deuxième génération, je tâche d’honorer l’héritage de ma tante, qui m’apprend non seulement à m’assumer et à nourrir mes passions, mais également à me tailler une place en taisant mes craintes de ne pas en être digne. [http://…] Maud, la seconde génération honorera ta mémoire qui, depuis 30 ans, n’a cessé de croître» , d’écrire Judith, nièce âgée de 22 ans et qui n’a donc jamais connu sa tante Maud, mais qui se promet de venir dans ce parc à toutes les fois qu’elle viendra à Deux-Montagnes.

Pour Sylvie Haviernick, même si 30 ans ont passé, les souvenirs sont toujours bien présents. «Ça ne nous quitte jamais. Avec l’âge, on devient un peu plus résilient par rapport à cette date. Mais c’est une date qui nous a marqués profondément et c’est important de ne jamais oublier» , de mentionner celle pour qui ce parc, qu’elle connaissait déjà, sera un lieu encore plus apaisant et calme, qui permettra à Maud de «poursuivre sa course» .

Notons enfin que le parc Maud-Haviernick sera officiellement aménagé et inauguré au printemps 2020.