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Mario Roberge reçoit un prix pour l’excellence de sa carrière

Photo Christian Asselin

Mario Roberge, paramédic depuis 35 ans.

Mario Roberge reçoit un prix pour l’excellence de sa carrière

Publié le 11/04/2019

Afin de souligner sa contribution exceptionnelle à l’avancement de sa profession, l’Eustachois Mario Roberge, paramédic depuis 35 ans chez Services Préhospitaliers Laurentides-Lanaudière (SPLL), a reçu le tout premier prix Pierre-Nadeau, le 15 mars au Centre des congrès de Québec, à l’occasion de la Soirée des paramédics du Québec.

Remise en hommage à Pierre Nadeau, un bâtisseur du secteur préhospitalier, décédé en 2018, cette récompense est octroyée à un paramédic qui, comme M. Nadeau, a connu une carrière irréprochable, tout en étant un exemple pour ses pairs. Mario Roberge était présent dans la salle avec sa famille, quelques amis et des collègues lorsqu’on a nommé son nom.

«Sur le coup, je n’ai pas réalisé l’ampleur, raconte celui qui a débuté le métier de paramédic le 19 juin 1984. Mais après deux semaines, poursuit-il, je me dis que je vais la prendre, la tape dans le dos! Il s’agit d’une récompense nationale, prestigieuse. C’est un très grand honneur pour moi

Aujourd’hui âgé de 55 ans, Mario Roberge se dirigeait pourtant en administration, plus jeune. Mais le métier d’ambulancier, pratiqué par l’une de ses connaissances, l’attirait encore plus.

«Je m’ennuyais en administration. J’ai toujours aimé jouer dehors. Devenir ambulancier était parfait pour moi. De fil en aiguille, j’ai donc persévéré dans ce métier-là. J’ai suivi les étapes, des formations et puis, en 2007, je suis devenu formateur pour le CISSS des Laurentides

Donner le meilleur de soi

À ce titre, et parallèlement à son emploi de paramédic, il forme donc les quelque 400 ambulanciers qui œuvrent dans la région, un rôle qui lui sied bien et qui a certainement impressionné le jury lorsqu’est venu le moment pour lui de choisir le récipiendaire du prix Pierre-Nadeau.

«En fait, rétorque-t-il, plusieurs critères étaient étudiés tels les années de service et le dossier disciplinaire, mais, il est vrai, et je le dis humblement, que le rayonnement que j’ai pu avoir sur mes collègues, parce que je suis formateur et du fait qu’ils viennent tout naturellement vers moi pour des conseils, a joué en ma faveur. Disons-le comme ça!»

Le meilleur conseil qu’il puisse donner à un jeune qui souhaite devenir paramédic: pratiquer ce métier avec passion, «le vivre pleinement» , comme il l’a toujours fait au cours des 35 dernières années.

«Il faut que tu aies ça en dedans de toi! J’ai toujours donné le meilleur de moi-même et tenté de faire en sorte que lorsque la journée est terminée, que j’aie pu apporter quelque chose de positif dans le désarroi ou le malheur de quelqu’un par la qualité de ma prestation. C’est ça, l’essence du travail!»

Être reconnu d’un ordre professionnel

À la fin de la dernière campagne électorale provinciale, en septembre 2018, les techniciens ambulanciers paramédics demandaient aux différents partis politiques de s’engager à ce qu’ils soient enfin reconnus par un ordre professionnel, ce qui, disaient-ils, contribuerait notamment à élargir leurs droits de pratique et à diminuer l’attente dans les urgences.

Au cours de la soirée du 15 mars, Danielle McCann, ministre de la Santé et des Services sociaux, a laissé planer, par son représentant, que la création d’un ordre professionnel et l’élargissement de la profession étaient à l’étude par Québec.

«Il faut être ouvert à cela, de commenter Mario Roberge. On est rendu là! Notre profession doit être reconnue au même titre que les infirmières, que les inhalos, les dentistes, les avocats ou encore les journalistes qui ont tous leur “ordre”.»