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L’UPAQ dénonce la vente de chiens

Ti-Grouin est venu appuyer les membres de l’UPAQ qui tenaient à sensibiliser le public sur la vente des animaux dans les marchés aux puces.

L’UPAQ dénonce la vente de chiens

Publié le 09/07/2012

Des membres de l'association Unis pour la protection des animaux au Québec (UPAQ) ont manifesté le 1er juillet dernier, derrière le Marché aux puces Saint-Eustache, pour dénoncer la vente de chiens qui s'y pratique, alléguant l'état pitoyable dans lequel se trouvent ces bêtes.

«Des compagnies d’élevage débarquent ici avec des chiens, pour les vendre. Ils les laissent sans eau alors qu’il fait 30 degrés Celsius: c’est inhumain», a rapporté la présidente de l’UPAQ, Linda Germain, qui tentait, micro en main, de sensibiliser les automobilistes qui se dirigeaient ou ressortaient du marché aux puces au triste sort de ces animaux.

L’UPAQ demande au Groupe Mathers, qui est propriétaire de l’endroit, d’interdire leur vente. «On ne veut plus voir d’animaux dans les marchés aux puces», a indiqué Mme Germain.

Plus tôt en matinée, la présidente de l’UPAQ s’était présentée à l’intérieur du bâtiment afin d’y filmer les chiens amenés sur place pour y être vendus au cours de la journée. En plus de constater par elle-même qu’on ne donnait pas d’eau à ces bêtes, elle dit avoir vu des signes de maladie dans leurs yeux. Ces images seront envoyées au ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ).

Selon la présidente de l’UPAQ, ces chiens arrivent tout droit d’usines à chiots où ils sont entassés en grand nombre. Ne recevant pas les soins de base essentiels, leur état de santé s’en ressent.

Après des années d’efforts auprès du gouvernement pour qu’il légifère afin de protéger les animaux dans les refuges, les défenseurs des bêtes ont gagné un point. La nouvelle loi 51 adoptée le 15 juin dernier prévoit une série de réglementations sanitaires destinées aux propriétaires de fourrières.

Mme Germain trouve cette loi plutôt timide: «Le MAPAQ n’est pas assez sévère pour les usines à chiots. Comment voulez-vous que deux personnes soient capables d’élever plus de 20 animaux, sans parler des femelles qui se retrouvent enceintes?»

La solution? «Le MAPAQ doit imposer des quotas… et même fermer les usines à chiots», a affirmé Linda Germain, qui constate que le Québec fait piètre figure en matière de protection des animaux.

À son avis, le MAPAQ devrait s’inspirer de l’exemple de la Ville de Toronto: les propriétaires de refuges ne doivent pas outrepasser le quota d’animaux imposé et ceux faisant subir de mauvais traitements à leurs pensionnaires peuvent même se retrouver en prison. «Ici, ils n’ont qu’à payer une amende puis rouvrir une nouvelle usine», s’insurge-t-elle.

Selon la Société québécoise pour la protection des animaux (SQPA), près de 500 000 animaux sont annuellement abandonnés par leurs propriétaires, au Québec, surtout lors de la période des déménagements, le 1er juillet.

Alarmée par cette situation, une citoyenne de Saint-Eustache, Joan Simard, s’est mis en tête que sa ville avait bien besoin d’un refuge pour recueillir les animaux abandonnés. En décembre dernier, elle a lancé un appel aux gens d’affaires et aux citoyens pour l’achat d’une maison.

En attendant de voir son projet prendre forme, Mme Simard suggère aux citoyens, petits et grands, de se montrer davantage hospitaliers face à un animal égaré, de ne pas hésiter à l’héberger dans un garage, un cabanon ou une grange. Un peu sur le principe de Donnez au suivant.