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<strong>Ligne d’espoir: 1 866 APPELLE</strong>

La ligne d’intervention 1‑866‑APPELLE offre un service de première ligne à toute personne en situation de crise suicidaire

Ligne d’espoir: 1 866 APPELLE

Publié le 05/02/2014

Selon l’Institut national de santé publique du Québec, en 2010, 1 089 décès par suicide ont été enregistrés au Québec, soit 829 Québécois et 258 Québécoises.

Au centre de prévention suicide le Faubourg, on a géré, l’an passé, pas moins de 9 752 appels téléphoniques, dont 5 841 concernaient des personnes en situation de détresse ou de crises (donc suicidaires). 810 appelants étaient des proches d’une personne suicidaire, 719, des personnes endeuillées à la suite d’un suicide, 727, des intervenants ou organismes, alors que 1 655 appels concernaient des demandes d’informations. «Oui, c’est énorme, confirme la directrice générale du centre, Amélie Gauthier. C’est environ 20 à 30 appels par jour.»

On constate par ailleurs que la majorité des appels reçus sont enregistrés entre midi et 23 h 30. «Nous ne recevons presque pas d’appels téléphoniques le matin et la nuit», constate la jeune femme.

Comme un grand nombre d’organismes en lutte perpétuelle pour la recherche de financement, le centre de prévention suicide le Faubourg doit composer avec une équipe restreinte, alors qu’elle aurait cruellement besoin de deux intervenants de plus pour gérer la ligne de crise. «L’intervenante passe, en moyenne, entre 30 minutes et une heure avec une personne. Elle doit ainsi gérer deux lignes téléphoniques à la fois», ajoute Mme Gauthier.

Les hommes

Alors que l’organisme vit actuellement sa plus grosse période de l’année (celle-ci débute en décembre et se termine en avril), on indique que plusieurs facteurs prédisposent à la crise suicidaire. Les problèmes de santé mentale, la dépression, la toxicomanie, l’impulsivité et le fait… d’être un homme.

«Vous savez, les hommes aussi demandent de l’aide, mais pas comme une femme. Contrairement à la femme qui pleure, l’homme qui a besoin d’aide sera frustré, choqué, voire agressif. C’est une façon pour lui de dire: au secours!», explique Amélie Gauthier.

Si les facteurs de risque sont multiples, on peut cependant voir en tête de liste la séparation, la perte d’emploi avilissante ainsi que la masculinité traditionnelle (rude) dont les mythes restent bien ancrés (un homme ne pleure pas, etc.).

«Effectivement, il y a plus de femmes qui appellent sur la ligne d’aide, poursuit la directrice. On note cependant que ce sont les proches qui appellent pour un homme. Et lorsque nous entrons en contact avec eux, 95 % des hommes sont soulagés, contents qu’une personne près de lui ait su flairer qu’il y avait un problème, quelque chose qui clochait.»

L’âge médian des personnes qui téléphoneront à la ligne d’aide se situe entre 30 et 45 ans. Les hommes, pour leur part, représenteront les 25 à 47 ans. «Il faut savoir qu’une fois l’appel terminé, un suivi très pointu pour les gens en détresse sera mis en place, assure Mme Gauthier. Soyez assuré que lorsque l’on raccroche avec une personne, cette dernière n’est plus en danger.»

Souper spectacle

Il est à noter qu’un souper spectacle-bénéfice au profit du Centre de prévention suicide le Faubourg sera présenté le 26 mars prochain, au 16, rue de la Gare, à Saint-Sauveur (Carol à Gogo). Au coût de 100 $, la soirée prévoit un souper de 7 services et musique (Stephen Mc Nicoll et Meredith Marshall). On se renseigne au [www.croquelavie.org].