Explication.
«Les hommes souhaitent avoir des enfants. Ou plutôt, ils veulent en faire partout, mais sans s’en occuper, avance Patrice Berthiaume. Et dans certains cas, ils vont en vouloir, mais par peur.»
Peur? «Ma femme était belle, très belle même. Et la seule façon de la garder était pour moi d’avoir des enfants avec elle. En résumé, j’avais peur de la perdre», confesse‑t‑il.
Et puis, continue l’essayiste, il y a d’autres motifs pour lesquels on peut faire des bébés: la pression sociale, pour faire plaisir à papa-maman, papy-mamy, mais rarement par amour.
Des enfants pour assurer la survie de l’espèce?
«La survie de l’espèce? Mais qui se soucie de la survie? Avant, on ne se tracassait pas de cela», de dire l’essayiste.
Père de deux enfants de 16 et 14 ans, Patrice Berthiaume n’a pas hésité à discuter avec eux des prétextes qu’on peut imaginer quand il est question de faire des enfants.
«Il est important pour moi qu’ils aillent vérifier les raisons qui les pousseront à avoir des enfants un jour», souligne l’écrivain, ajoutant avoir un excellent rapport avec eux et un attachement indéniable. «Et que ces raisons soient des principes liés à l’amour», ajoute‑t‑il. L’amour qui se définit, selon l’auteur, comme une fréquence vibratoire ressentie par la personne au fond d’elle.
Les hommes, fragiles ou forts?
Selon ses observations et recherches sur la question, Patrice Berthiaume constate que l’homme (en général) réfléchit plus, et ce, afin de mieux rebondir: «Les hommes émergent. Ils commencent à s’ouvrir à eux‑mêmes. Le rapport de vulnérabilité s’installe et les hommes apprennent qu’ils peuvent être parfois plus faibles.»