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Les intervenants s’inquiètent de l’avenir des maisons de jeunes de Mirabel

Il y a des jeux pour s’amuser dans les maisons de jeunes de Mirabel, mais les intervenants s’inquiètent.

Les intervenants s’inquiètent de l’avenir des maisons de jeunes de Mirabel

Publié le 05/06/2019

Les salariés de l’Association des Maisons de jeunes de Mirabel, réunis en assemblée générale de leur syndicat CSN, le dimanche 2 juin, ont exprimé leur grande inquiétude quant à l’avenir de l’Association.

Depuis quelques mois, le climat de travail se dégrade et les interventions directes de certains membres du conseil d’administration dans la gestion de l’OSBL nuisent au fonctionnement de l’Association.

L’Association des Maisons de jeunes de Mirabel est un organisme à but non lucratif composé de six points de services, ainsi que des volets Coopératives jeunesse au travail et de Travail de rue à Mirabel. Elle a pour but de favoriser l’autonomie personnelle, sociale, économique et professionnelle des jeunes.

En juillet 2018, la ville de Mirabel s’est octroyé le pouvoir de mettre en tutelle l’Association, invoquant des conflits au sein du conseil d’administration. La directrice générale adjointe de la ville détient même un droit de veto sur l’ensemble des décisions prises au CA bien que l’Association des Maisons de jeunes de Mirabel soit réputée être un organisme indépendant.

La ville n’est qu’un des bailleurs de fonds de l’Association. Le syndicat se questionne grandement sur la légitimité de cette mainmise et des réels objectifs.

Objectifs incertains

Selon le syndicat, depuis l’arrivée de l’actuel conseil d’administration où siègent maintenant des gestionnaires également conseillers municipaux à la ville de Mirabel et d’autres qui les soutiennent, les problèmes se multiplient.

Démissions et départs de membres du conseil d’administration ou de la direction, décisions prises sans la participation des membres de l’Association allant ainsi à l’encontre de la mission première des maisons de jeunes, désorganisation de la structure de travail des intervenants et confidentialité des dossiers fragilisée ne sont que quelques exemples qui inquiètent les intervenants, les travailleurs de rue et le personnel administratif des six maisons de jeunes regroupées dans l’Association.

Modifications des règles

Les intervenants ont tenté de contacter les gestionnaires membres du CA, mais n’ont pas obtenu de réponse. Il est impossible, à ce jour, de connaître les raisons de la mise en tutelle. Pire, le CA a modifié des éléments des statuts et règlements et applique les changements sans que ceux-ci aient été entérinés par l’assemblée générale annuelle de l’Association.

Cette assemblée est le lieu où les jeunes qui utilisent les services, les parents, les résidents de la ville de Mirabel intéressés par cet organisme prennent les décisions relatives au fonctionnement et aux orientations.

L’implication des jeunes dans leur Association serait même limitée par le nouveau CA qui envisage de retirer des droits aux jeunes, notamment le droit de vote, ce qui est tout à fait contraire aux règles du Regroupement des maisons des jeunes du Québec (RMGQ). Par ailleurs, notons que le CA a décidé de se retirer de ce regroupement qui, pourtant, fournit du support et des formations essentielles aux intervenants qui oeuvrent auprès des jeunes. Faut-il voir dans cette décision la volonté de changer la mission de L’Association? Pour le syndicat, la question se pose.

Assemblée générale

Les intervenants des maisons de jeunes, soutenus par leur syndicat tenteront, par tous les moyens, de mettre les choses au clair lors de l’assemblée générale du 26 juin prochain afin de s’assurer que les services offerts et appréciés des jeunes et de plusieurs citoyens soient maintenus et que le climat de travail s’améliore.