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<strong>Les héros de Gilles Proulx</strong>

L’animateur radio et télé Gilles Proulx, invité par la Société d’histoire régionale de Deux-Montagnes, a livré sa conférence sur l’histoire du Québec avec la passion et l’humour qui le caractérisent.

Les héros de Gilles Proulx

Publié le 12/10/2012

L’activité du 19 septembre dernier de la Société d’histoire régionale de Deux-Montagnes (SHRDM) a frappé dans le mille, alors que Gilles Proulx, animateur télé et radio bien connu, était invité, comme conférencier, à tracer l’histoire du Québec, dans un Centre d’art La petite église bondé de monde.

La Société d’histoire régionale organisait, en effet, sa première conférence de l’automne, laquelle s’inscrit dans le cadre des activités liées aux festivités 2012 de la Ville de Saint-Eustache.

Communicateur passionné d’histoire, Gilles Proulx manie le verbe et les qualificatifs comme pas un. S’il est impossible de tout dire en une soirée, M. Proulx a tout de même apporté un éclairage bien personnel à certains pans de l’histoire de notre Belle Province, en insistant sur des personnages marquants qui ont façonné le Québec d’aujourd’hui, avec certaines et certains d’entre eux qu’il élève au rang de héros nationaux.

Son discours a la particularité d’être truffé de références à des éléments contemporains de la vie québécoise, rappelant que le Québec a somme toute une histoire bien jeune.

La fondation des Amériques

Il a amorcé son discours en traçant un bref portrait des origines du peuplement des Amériques, avec le voyage de Christophe Colomb et sa recherche d’une nouvelle route pour les Indes, puis des Français qui, «jaloux de l’Espagne», enverront leur propre explorateur, un certain Jacques Cartier, qui mourra après trois voyages, déçu, «dans l’humiliation», dit M. Proulx, alors que l’histoire a réhabilité le personnage.

Il mentionne aussi des réalisations de Samuel de Champlain, pour ensuite expliquer les épisodes qui ont mené à la fondation de Ville-Marie, notamment le travail et les réalisations de Paul Chomedey de Maisonneuve et de Jeanne Mance.

Gilles Proulx est fasciné par le dévouement total et l’idéalisme de personnages comme Marguerite Bourgeois. Il s’insurge contre la réputation donnée aux protégées de cette dernière, les quelque 800 Filles du roi qui ont débarqué dans la province, qu’il considère comme étant des jeunes filles dotées d’une bonne éducation. Le conférencier lance cependant avec humour que le premier lot de ces filles est débarqué à Québec puis à Trois-Rivières, faisant rouler des yeux les hommes qui leur étaient présentés, au grand dam des représentants de l’Église!

Les symboles identitaires

M. Proulx retrouve toutefois tout son sérieux lorsqu’il milite pour la conservation de la croix du mont Royal, qu’il qualifie de symbole identitaire important du Québec.

S’il félicite la Ville de Montréal d’avoir renommé le boulevard Dorchester en l’honneur de René Lévesque, il croit que le nom de Monk n’a pas sa place dans les rues de Montréal: «C’est comme si Hitler avait son boulevard à Paris!» image-t-il.

Victoires et défaites

Il qualifie de «plus brillante victoire de Montcalm», la bataille de Fort Carillon, à la fin des années 1750, où les troupes françaises ont «donné une volée», dit-il, à des Britanniques pourtant quatre fois plus nombreux.

Il souligne aussi l’acte de traîtrise de Jean-Baptiste Cugnet qui désigna l’Anse-au-Foulon comme un passage pour les troupes du général James Wolfe, menant à la débandade des troupes françaises et, ultimement, à la fin de la colonisation française du Canada.