logo journal leveil
icon journal
<strong>Les élus de Deux-Montagnes toujours en réflexion</strong>

Le maire de Deux-Montagnes, Marc Lauzon.

Les élus de Deux-Montagnes toujours en réflexion

Publié le 20/01/2012

Les élus de Deux-Montagnes s’accordent encore quelques mois de réflexion avant de prendre une décision qu’il souhaite «éclairée» dans le dossier visant le changement de zonage, de résidentiel à institutionnel, du terrain situé sur le chemin d’Oka, entre la 27e Avenue et la 28e Avenue.

 C’est du moins ce que le maire Marc Lauzon a fait savoir lors de la séance du conseil municipal du 12 janvier dernier. «Dans une vision globale de développement durable de ce terrain de 95 000 pieds carrés, le conseil a décidé de ne pas s’imposer de contraintes, mais plutôt de planifier le développement de ce terrain en fonction des nouvelles obligations du PMAD, dans le respect des lois en vigueur ou à venir, tout en tenant compte des réalités et des particularités du terrain, de son voisinage et de l’ensemble de la population. Concrètement, le conseil poursuivra sa réflexion et se donne de un à trois mois pour finaliser son analyse et faire connaître sa décision», a-t-il indiqué.

Par PMAD, le maire fait, bien sûr, référence au Plan métropolitain d’aménagement et de développement adopté par la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), le 8 décembre dernier, et dont les orientations obligeront, entre autres, les 82 municipalités la constituant à densifier leurs territoires. Deux-Montagnes, qui compte actuellement environ 13 habitations par hectare, devra donc passer à 19 habitations par hectare. Dans les aires des deux gares de train de banlieue, ce chiffre monte à 40 habitations par hectare. Or, le terrain dans ce cas-ci visé permet, par son zonage actuel, la construction de plus ou moins 8 habitations par hectare, un chiffre bien en deçà de la norme souhaitée.

Autre point qui influencera la réflexion des élus, celui du dépôt du projet de loi sur l’aménagement durable du territoire et l’urbanisme, en décembre dernier, lequel prévoit, entre autres, «d’accorder la possibilité pour un conseil municipal de délimiter, dans des situations précises, des zones franches à l’intérieur desquelles aucune approbation référendaire ne serait requise». La mise en place de cette nouvelle loi est attendue à l’été 2012.

«On a écouté ce que les gens avaient à dire dans ce dossier et c’est certain qu’on en tiendra compte dans notre analyse et notre décision. On prendra aussi en considération les particularités du terrain en question. Par exemple, on compte fermer la 28e Avenue pour en faire un cul-de-sac, pour limiter la circulation automobile», a ajouté M. Lauzon.

Reste qu’en bout de ligne, le maire croit que l’avenir de la Ville passe nécessairement par une plus grande densification de son territoire, tel que prescrit par le PMAD et que l’augmentation à répétition de l’avis d’imposition ne représente tout simplement pas une option. «Nous sommes l’une des villes au Québec où les services coûtent le moins cher. Mais si on continue de se limiter au principe «Pas dans ma cour», on ne fera jamais rien à Deux-Montagnes», a-t-il conclu.

Rappelons que le conseil doit tenir compte de plusieurs facteurs dans sa réflexion, comme la poursuite déposée contre la Ville par Gestion Benoit Dumoulin (GBD) au montant de 3,5 M$, la mise en demeure reçue d’un groupe de résidants préoccupé par l’usage du terrain, ainsi que les mises en garde des représentants juridiques de ces mêmes citoyens.