logo journal leveil
icon journal
<strong>Les diagnostics tardifs: quand le cancer tarde à être repéré</strong>

Louise Préfontaine

Les diagnostics tardifs: quand le cancer tarde à être repéré

Publié le 12/02/2013

Cancer de la cage thoracique. C’est finalement ce qui attendait Louise Préfontaine, 48 ans (février 2005), au terme de plusieurs mois de tests médicaux infructueux. À l’article de la mort, cette dernière ne savait toujours pas ce qui la consumait de l’intérieur, avant qu’un bon samaritain (sauveur?) ne se décide à prendre son dossier en main.

«J’avais des douleurs à l’abdomen que l’on a cru associées à une péritonite. Par deux fois, je suis allée à l’urgence, et chaque fois, on ne voyait rien», relate d’une voix calme l’agente au service à la communauté de la Société canadienne du cancer, section Laval, Basses-Laurentides, Lanaudière. «Le temps passait et mes problèmes de santé empiraient», poursuit-elle.

S’ajoutent désormais, aux douleurs abdominales, du reflux gastrique et des maux de dos. La déglutition est tellement difficile pour Louise qu’elle n’arrive presque plus à s’alimenter. Et étrangement, les tests médicaux ne décèlent rien. Pourtant, l’état de Louise se détériore jour après jour.

Mystère résolu

Travaillant dans une clinique, Louise se fait repérer par un médecin qui, remarquant sa mauvaise mine, la questionne sur son état de santé. Mis au courant des nombreuses douleurs qui assaillent désormais la pauvre femme quotidiennement, il se saisit rapidement du dossier et examine attentivement tous les tests qu’elle a passés au cours des quatre derniers mois. «La seule chose que je n’avais pas eue était une radio des poumons», se souvient-elle.

La radio relève alors une masse de 10 x 12 cm derrière les poumons. Celle-ci est tellement grosse qu’elle commence déjà à obstruer les bronches de Louise. Résultat, cette dernière est de plus en plus essoufflée: «Sur le point de mourir, j’ai commencé la chimio trois semaines plus tard. J’avais perdu 30 livres.»

Commence alors une série de traitements de chimiothérapie extrêmement agressive. Mais le corps de Louise est affaibli par la maladie et réagit à la médication: «Deux heures après le début de mon traitement, tout a éclaté. J’ai été opérée d’urgence pour une péritonite.»

Ne jamais sous-estimer son corps

Pendant ses traitements, Louise Préfontaine se souvient d’un moment particulièrement intense où, contre toute attente, elle a lâché prise devant ce qui semblait être la fin pour elle.

«Il ne faut jamais sous-estimer son corps, dit-elle. À un certain moment, j’ai senti que mon corps voulait partir, et alors je me suis agrippée à mon lit d’hôpital pour l’en empêcher. Mais, j’ai finalement lâché prise.»

Pour Louise, toutefois, la vie n’avait pas dit son dernier mot.

Aujourd’hui

Un an après avoir reçu un diagnostic de cancer, Louise reprend espoir de revenir, un jour, à une vie «normale».

«Le 28 décembre 2012, j’ai appris que j’étais guérie. Mon oncologue m’a regardée et m’a dit que je revenais de loin. Je me suis découvert une grande force et j’ai réalisé combien j’aimais la vie. J’apprécie le moment présent. Lorsque je mange, je l’apprécie. Aujourd’hui, c’est à mon tour de montrer que lorsque l’espoir est là, tout est possible. Quand on sort des limbes, on redécouvre la vie comme un enfant», de conclure Louise Préfontaine, les yeux pétillants.