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<strong>Les défis qui attendent Thierry</strong>

Du point de vue des opérations, Thierry Vallières estime que le Service doit traiter à court terme les dossiers d’incivilité: méfaits, graffitis, bris de propriétés et comportements à risque au volant.

Les défis qui attendent Thierry

Publié le 05/05/2012

Le nouveau directeur du Service de police de Saint-Eustache, Thierry Vallières, est entré en poste de façon officielle en février dernier. Et à court terme, plusieurs dossiers sont à prioriser, estime-t-il, du point de vue administratif au sein du Service de police, à commencer par la nomination du directeur adjoint, dont l’entrée en poste devrait être confirmée par le conseil municipal à la réunion de mai, puis le travail sur l’arrivée de la nouvelle centrale 9‑1‑1.

Du point de vue des opérations, M. Vallières estime que le Service doit traiter à court terme les dossiers d’incivilité: méfaits, graffitis, bris de propriétés et comportements à risque au volant. D’ici la fin de l’année, le Service de police devra aussi mettre à jour la définition de sa mission et de ses valeurs.

À moyen terme, les opérations sur le terrain devront, entre autres, comporter sur l’analyse des tendances en matière de criminalité. Thierry Vallières donne comme exemple la hausse, généralisée, au Québec comme partout ailleurs, des phénomènes liés aux fraudes et à la cybercriminalité, dans les limites du mandat du corps policier. Par ailleurs, le Service de police travaille à éviter l’implantation de criminalité lourde à Saint-Eustache, notamment les gangs de rue et les groupes de motards criminalisés.

En ce qui a trait au service à la population, M. Vallières estime que ses troupes doivent soutenir ses efforts en vue de bien répondre aux plaintes des citoyens et de mieux les informer. «Il faut traiter ça avec plus de diligence», dit-il, en entrevue avec L’ÉVEIL.

Du point de vue administratif, la modification de la Loi sur la police sur laquelle travaille le gouvernement du Québec aura pour effet d’augmenter les responsabilités des services de police. «On doit être en mesure de diminuer les coûts en gardant la même efficience», indique-t-il, soulignant que ces nouvelles responsabilités pourraient mener à des regroupements ou à des partages de ressources. «Ce sont tous des éléments qui doivent être analysés», dit-il, même si aucune discussion n’a été amorcée à ce jour avec les responsables d’autres corps policiers. «Il faut voir à ne pas dédoubler les services», poursuit-il. Le défi consiste aussi à moduler les actions policières en fonction de facteurs externes. «Une baisse de l’économie a beaucoup d’impact, dit-il. Il faut suivre ces impacts, car ils ont un effet sur ce qui peut se passer sur le territoire.»

Ces nouvelles responsabilités demanderont de l’équipement et du personnel supplémentaire qu’il faudra former, comme dans le cas de la mise sur pied d’une équipe antiémeute. «C’est un coût que le gouvernement nous impose, dit-il. Nous avons à le faire, Deux-Montagnes (la Police régionale) aussi. Il faut trouver un moyen de mettre ces ressources en commun pour réduire les coûts. Du point de vue des enquêtes techniques, on va adresser nos besoins au conseil municipal, qui aura à prendre des décisions.»

Le parcours de Thierry Vallières

Thierry Vallières a terminé sa formation en techniques policières en 1994 après avoir étudié au collège de Maisonneuve et effectué son passage à l’Institut de police du Québec (maintenant connu sous le nom d’École nationale de police du Québec), à Nicolet.

Il a amorcé sa carrière comme policier patrouilleur au Service de police de Sainte-Sophie d’août 1994 à avril 1996. De novembre à avril 1996, il a travaillé au sein du Service de police de Beloeil avant d’entrer au service de police de la Municipalité régionale de comté (MRC) des Collines de l’Outaouais, à titre d’enquêteur et de patrouilleur. Il s’agit, à ce jour, du premier et seul projet où une MRC a été gestionnaire d’un service de police. Il y restera jusqu’en juin 2003, ayant accumulé des expériences de travail comme lieutenant-cadre chargé d’une équipe de travail formée de cinq policiers. Il occupera aussi un poste de capitaine à la surveillance du territoire, étant responsable de la division opérationnelle au chapitre de la circulation, des appels, de relations communautaires et du groupe d’intervention.

Donc, en juin 2003, il se joint au Service de police de Saint-Eustache à titre d’inspecteur-commandant responsable de la surveillance du territoire. Tout comme son collègue inspecteur au niveau criminel, il est alors considéré comme le numéro trois du Service, après le directeur adjoint de l’époque, Jean‑Pierre Lecours, et le directeur Yves Morency. Le 1er juillet 2009, M. Vallières est nommé directeur adjoint du Service de police, après le départ à la retraite de M. Lecours. Yves Morency ayant quitté ses fonctions en avril 2011 pour accepter un poste de sous-ministre associé au ministère de la Sécurité publique au gouvernement du Québec. M. Vallières a assuré l’intérim jusqu’à sa nomination officielle, le 13 février dernier.