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Les CSSS sur le qui‑vive: Un service d’intervention de crise mobile

Nancy Larivée

Les CSSS sur le qui‑vive: Un service d’intervention de crise mobile

Publié le 05/02/2014

Lorsqu’une situation de crise suicidaire se présente, les proches et les intervenants impliqués se sentent parfois bien seuls et démunis, peu ou pas du tout préparés à y faire face. Mais, dans les Basses-Laurentides, il existe depuis 1999 un service d’intervention de crise mobile offert par les différents centres de santé et de services sociaux (CSSS) du territoire afin de justement les soutenir lorsqu’une telle situation se présente et assurer, si nécessaire, un suivi par après.

Sur le territoire du CSSS du Lac-des-Deux-Montagnes, mais aussi celui du CSSS de Thérèse-De Blainville, des intervenants à temps plein sont ainsi sur le qui‑vive chaque jour et prêts à se rendre, dans les minutes qui suivent, là où on leur demande de se rendre. Au CSSS du Lac-des-Deux-Montagnes, trois intervenants accomplissent cette tâche, dont Mauricio Sanchez, travailleur social qui œuvre au service d’intervention de crise depuis sept ans, placé sous la responsabilité de Nancy Larivée, chef de l’administration de programmes santé mentale.

«Le plus souvent, ce sont les policiers ou encore des intervenants d’organismes identifiés du milieu qui font appel au service d’intervention. Certaines situations peuvent aussi être relevées au service d’accueil du CLSC Jean-Olivier-Chénier, mais il ne s’agit pas, à prime abord, d’un service grand public», d’indiquer, en entrevue, Nancy Larivée.

Une fois que l’intervenant est mis au fait d’une situation de crise, qu’elle soit d’ordre psychosocial, psychiatrique ou suicidaire, celui‑ci se rend sur les lieux pour tenter de la désamorcer. «Il nous faut juger la dangerosité de la situation, voir si la personne se met en danger ou met en danger les autres personnes de son entourage. Il faut donc juger l’état mental de la personne et mesurer si celle‑ci est prête à passer à l’acte ou non. Dans le cas où il n’y a pas de danger immédiat, nous demandons à la personne de nous accompagner à l’hôpital pour une évaluation, cette fois, plus minutieuse. S’il y a danger, et que la personne refuse, elle peut alors être contrainte de s’y rendre sans son consentement, comme le prévoit la Loi», d’expliquer Mauricio Sanchez.

Une intervention peut durer, une fois que l’intervenant est sur place, jusqu’à 45 minutes, parfois plus longtemps, dépendamment de la complexité de la situation. Chaque mois, ce sont environ jusqu’à une trentaine de demandes d’intervention auxquelles répond l’équipe du CSSS du Lac-des-Deux-Montagnes pour un total, bon an, mal an, de quelque 400 interventions.

Aussi, la personne qui a fait l’objet d’une intervention n’est pas laissée à elle‑même une fois la situation de crise passée. L’équipe d’intervention lui offre, en effet, un suivi post‑crise par l’entremise de rencontres qui ont lieu à court terme.

Le service est offert du lundi au vendredi, de 8 h 30 à 20 h 30, par une équipe de garde de trois intervenants basés au CLSC Jean-Olivier-Chénier, à Saint-Eustache. La fin de semaine et les jours fériés, la garde est assurée régionalement de 8 h 30 à 16 h 30, et ce, à tour de rôle, par les quatre CLSC des territoires composant le bassin sud des Laurentides. La ligne Info‑Social 8‑1‑1 prend la relève en dehors de ces heures.

«Chaque région a ses façons de faire lorsque des situations de crise du genre se présentent. Dans la région, c’est celle qui a été adoptée. Elle fonctionne bien, à notre avis, et c’est grâce à l’excellente collaboration qui existe entre les différents intervenants», de conclure Nancy Larivée et Mauricio Sanchez.