logo journal leveil
icon journal
Les compteurs intelligents d’Hydro‑Québec suscitent toujours l’inquiétude

Devant la cinquantaine de participants

Les compteurs intelligents d’Hydro‑Québec suscitent toujours l’inquiétude

Publié le 12/10/2013

Le comité «Deux-Montagnes refuse» a organisé, le mercredi 2 octobre dernier, à la bibliothèque de Deux-Montagnes, une deuxième réunion d’information sur les nuisances des compteurs intelligents et les possibilités d’empêcher leur installation

C’est que l’arrivée des compteurs intelligents de deuxième génération provoque beaucoup d’inquiétudes chez certains citoyens. Selon le comité, des problèmes de santé ont surgi lors des installations pilotes. Maux de tête, nausées et acouphènes sont les principaux symptômes. Les ondes pulsées ont même été classées par l’OMS (Organisation mondiale de la santé) en 2012 comme «potentiellement cancérigènes», d’ajouter le comité.

À ce jour, une vingtaine de municipalités québécoises, dont Deux-Montagnes, ont demandé un moratoire. Une demande, pour l’heure, symbolique, car les activités d’Hydro-Québec ne relèvent pas des compétences municipales.

Un comité est même né à la suite d’une séance du conseil municipal de Deux-Montagnes, au mois d’août dernier, sur l’initiative de résidantes: Martine et Ginette Deslongchamps et Annie Hamelin.

Dans une lettre envoyée à ses clients, Hydro-Québec se veut rassurante, estimant que les compteurs intelligents n’émettent des radiofréquences qu’à hauteur de 55 µW/m2, soit 120 000 fois moins que les normes de Santé Canada, ce que contestent fermement les comités «Refuse». Cofondatrice du comité de Laval, Véronique Riopel s’explique: «Ce chiffre n’est qu’une moyenne des radiofréquences sur 6 minutes. En réalité, les impulsions peuvent atteindre 65 000 µW/m2. Et ils envoient entre 1 440 et 2 880 impulsions en 24 h. De plus, ces compteurs intelligents communiquent entre eux, et avec un routeur. Cela crée tout un faisceau de nuisances.»

Le comité «Deux-Montagnes refuse» craint également, à terme, une hausse des coûts de l’électricité et un risque de violation des données privées.

Dans cette même lettre, Hydro-Québec propose une alternative: la pose d’un compteur première génération, moins nuisible. Mais il en coûtera alors aux abonnés 98 $, plus 206 $ de frais de relevé par an. Une alternative que l’on qualifie de coûteuse et de non idéale pour les personnes sensibles.

Pour empêcher l’installation, certains citoyens ont décidé de placarder sur leur compteur une affiche «Refuse»; allant parfois jusqu’à le protéger dans une boîte cadenassée. «Mais il faut garder un trou pour qu’il puisse être l’objet de relevés, et il ne faut pas toucher à la bulle, propriété d’Hydro-Québec», insiste Véronique Riopel. «Hydro-Québec nous a assurés que si on gardait un compteur électromagnétique, il n’y aurait pas de frais. Ne vous laissez pas influencer par un installateur. Ce n’est pas son travail de vous convaincre d’adopter un compteur deuxième génération», a‑t‑elle ajouté.

Les membres du comité «Deux-Montagnes refuse» espèrent que les prochaines élections municipales inciteront les élus à se faire leurs porte-parole. Ils invitent aussi la population à signer une pétition.

Pour plus d’information sur cette question, il suffit de consulter les sites [www.hydroquebec.com/compteurs-nouvelle-generation] et [http://refusonslescompteurs.wordpress.com].