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Entourant Annie Bélanger, directrice de Moisson Laurentides, et Annie Gauvin, directrice de Les Banques alimentaires du Québec, on reconnaît les représentants de nombreux organismes de la région. (Photo Christian Asselin)

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Annie Gauvin, directrice de Les Banques alimentaires du Québec, était à Blainville, le 22 août, pour rencontrer les dirigeants d’organismes communautaires auxquels elle vient en aide. (Photo Christian Asselin)

Les besoins sont toujours criants dans la région

Publié le 28/08/2018

Annie Gauvin, directrice générale de Les Banques alimentaires du Québec (BAQ), était de passage chez Moisson Laurentides, à Blainville, le 22 août, pour y rencontrer quelques dirigeants d’organismes communautaires de la région. En revenant sur quelques statistiques alarmantes, elle a notamment rappelé que les besoins sont toujours criants.

On a ainsi appris qu’à travers le Québec, pas moins de 400 000 personnes ont recours aux banques alimentaires chaque mois, et ce, grâce au soutien de 1200 organismes locaux. De ces 400 000 personnes aidées, plus du tiers sont des enfants, soit 150 000, tandis que 16 % sont des personnes âgées. Dans les Laurentides, on estime à 20 745 le nombre de personnes que l’on parvient à nourrir chaque mois. Plus de 7500 sont des enfants.

«Nos généreux partenaires donnent annuellement près de 5 millions de kilos de denrées de première qualité que nous partageons entre les 19 Moissons du Québec selon l’indice de pauvreté, notamment» , a expliqué Mme Gauvin, rappelant que le réseau des Banques alimentaires du Québec existe depuis maintenant 30 ans et qu’il célèbre donc, en 2018, le 30e anniversaire de son association avec Moisson Laurentides.

Déménagement prévu

Annie Bélanger, directrice de Moisson Laurentides, est reconnaissante envers ses employés et partenaires locaux, de même que les nombreux bénévoles qui contribuent à venir en aide aux gens de sa communauté qui en ont besoin. Par contre, malgré tous les efforts consentis, on ne parvient pas à suffire à la demande. Au Québec, près de 1,9 million de demandes d’aide alimentaire sont formulées chaque mois. Toutefois, 47 % des organismes aidés ont affirmé avoir manqué de nourriture au cours de la dernière année.

«On ne rencontre donc pas tous les besoins et on a encore du chemin à faire pour y arriver» , de dire Annie Bélanger.

L’un des facteurs qui empêchent Moisson Laurentides d’en faire plus, c’est sans aucun doute le manque d’espace dans ses locaux du parc industriel à Blainville. On a d’abord pensé les agrandir, mais au final, il s’avérait plus sage de changer d’adresse.

Mme Bélanger a donc profité de la visite à Blainville de son principal allié, les Banques alimentaires du Québec, pour confirmer qu’un nouveau bâtiment serait prochainement construit au coût de 4 M$, et ce, «à moins d’un kilomètre de nos locaux actuels» , a-t-elle précisé. Cette relocalisation est prévue dans 12 à 24 mois, dépendamment du financement dont Moisson Laurentides disposera.

«Nous allons doubler la superficie du bâtiment. Au niveau de la réfrigération et congélation, l’espace disponible sera quatre fois plus grand, ce qui nous permettra de récupérer encore plus de denrées» , de dire Annie Bélanger, rappelant que 35 des 81 supermarchés de la région donnent gracieusement fruits et légumes et viande congelée et qu’elle a donc besoin de plus d’espace pour tout stocker. Surtout qu’elle souhaite voir encore plus de supermarchés s’impliquer. Costco est au nombre de ceux-ci et, si tout se passe comme prévu, une association avec ce géant de l’alimentation devrait être annoncée sous peu.

Le nouveau bâtiment permettra également l’accueil d’entreprises et organismes d’insertion sociale qui souhaitent aider bénévolement, en groupe, à la manutention et la codification des denrées, par exemple, mais que l’on ne peut accueillir à l’adresse actuelle, faute de place.