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Vente d’hélicoptères à l’armée philippine: l’entente sera révisée

L’entente Sera Révisée

Vente d’hélicoptères à l’armée philippine: l’entente sera révisée

Publié le 13/02/2018

Le gouvernement canadien entend réviser l’entente survenue entre la Corporation commerciale canadienne et le ministère de la Défenses des Philippines, qui souhaite faire l’acquisition d’appareils fabriqués chez Bell Helicopter, à Mirabel.

L’agence Reuteurs rapportait, mardi dernier, que le gouvernement des Philippines avait passé une commande afin de recevoir 16 exemplaires de l’hélicoptère Bell 412EPI. Ces appareils utilitaires de combat devaient être utilisés par l’armée philippine qui entend intensifier ses opérations contre les rebelles islamistes et communistes, pouvait-on lire dans la dépêche de Reuteurs.

On ajoutait que les appareils seraient livrés au début de l’année prochaine et que le contrat, signé par le ministre philippin de la Défense, Delfin Lorenzana, au terme de négociations avec la Corporation commerciale canadienne était évalué à 233,36 millions de dollars.

Relations tendues

Mais voilà, une fois cette annonce faite, les réactions n’ont pas tardé, notamment à la Chambre des Communes, où le ministre du Commerce international, François-Philippe Champagne, a annoncé que cette entente devrait être révisée, alors que de nombreux opposants relevaient une confusion quant à leur utilisation potentielle, dans un pays où les droits de la personne sont vraisemblablement bafoués. Les déclarations du ministre philippin de la Défense, à l’effet que, contrairement à ce qui avait été annoncé, les appareils de Bell Helicopter serviraient plutôt à des mission de secourisme, n’ont apparemment rassuré personne.

Rappelons que les relations entre le premier ministre Justin Trudeau et le président Rodrigo Duterte ne sont pas au beau fixe, notamment depuis le Sommet de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE), tenu à Manille, en novembre dernier. Le premier questionnait alors le second sur sa gouvernance, dans un contexte où une campagne antidrogue a fait des milliers de morts depuis 2016, tant du côté des trafiquants que des consommateurs eux-mêmes.

Notons que c’est la deuxième fois que le gouvernement philippin acquiert des appareils de Bell Helicopter. La première fois, c’était en 2014. Il s’agissait de huit appareils décrits comme une variante inférieure des appareils commandés dans le cadre du présent contrat. Le prix payé s’élevait alors à 4,8 milliards de pesos.