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L’enseignant Antoine Corriveau-Dussault reçoit un prix prestigieux

Antoine Corriveau-Dussault, lauréat du Prix ACFAS Denise-Barbeau 2020.

L’enseignant Antoine Corriveau-Dussault reçoit un prix prestigieux

Publié le 05/04/2021

Antoine Corriveau-Dussault, professeur de philosophie au Collège Lionel-Groulx, a récemment reçu le Prix ACFAS Denise-Barbeau pour la recherche au collégial 2020 de l’Association canadienne-française pour I'avancement des sciences (ACFAS).

C’est en raison de ses travaux de recherche et de ses actions visant à repenser notre rapport à la nature et à tous les vivants que M. Corriveau-Dussault s’est vu octroyer cette distinction créée en 2014 et nommée en l’honneur de Denise Barbeau, pédagogue et pionnière de la recherche au collégial. Ce prix est décerné à un chercheur du réseau collégial pour souligner l’excellence et le rayonnement de ses travaux.

«Je suis extrêmement fier! C’est une super reconnaissance! De recevoir ce prix en début de carrière comme chercheur est encore plus significatif», a d’abord indiqué l’enseignant qui compte une dizaine d’années d’ancienneté au Collège Lionel-Groulx.

Ses temps libres, il les consacre en partie à la recherche. Les bouleversements humains en relation avec les évolutions écologiques naturelles le passionnent particulièrement. Comme le remplacement d’une espèce par d’autres, les grands feux de forêt et autres cataclysmes, dans une optique d’identifier les impacts néfastes de l’activité humaine sur les écosystèmes.

«Ça dépend ce que l’on donne comme sens au mot ‘comme’ dans cette phrase, car, évidemment, la santé d’un écosystème ou d’un être humain ou d’un organisme en général, ce n’est pas la même chose, ce ne sont pas les mêmes critères».

La philosophie au service des sciences

Son travail a une portée sociétale évidente, vu l’extrême urgence de la situation écologique actuelle et les dangers découlant de la détérioration des écosystèmes pour l’humanité et le vivant en général.

À travers ses recherches, M. Corriveau-Dussault s’est intéressé à une conception de la santé éco-systémique en termes de la vigueur, de l’organisation et de la résilience de l’écosystème, une conception développée par des écologues à partir des années 90, explique-t-il.

«L’enjeu est scientifique, mais nous dit en même temps quel est le bon état de l’organisme. Dans ‘bon état’, il y a le mot ‘bon’ qui semble être un jugement de valeur alors que la science n’émet pas de jugement de valeur».

Bien qu’ayant une visée éthique et pratique, son travail s’effectue donc aussi à un niveau théorique, en mobilisant les apports de la philosophie des sciences, principalement ceux de la philosophie, de l’écologie et de la philosophie de la médecine.

Les contributions d’Antoine Corriveau-Dussault à ces domaines sont importantes, notamment en raison de leur influence et de leur rayonnement qui témoignent du fait que ses idées suscitent intérêt et discussion chez les experts de son domaine.

Une fierté pour le Collège

En tant qu’institution d’enseignement supérieur, le Collège prend part à de nombreuses activités de recherche, tant fondamentale qu’appliquée, rappelle, de son côté, le directeur général du Collège Lionel-Groulx, Michel Louis Beauchamp, fier de compter au sein du corps enseignant un professeur de la trempe d’Antoine Corriveau-Dussault.

«Les travaux de recherche de M. Corriveau-Dussault s’inscrivent parfaitement dans notre souhait de contribuer au développement intellectuel, social et environnemental. Son sujet s’inscrit dans notre vision d’un monde plus vert. En comprenant mieux le rôle humain relativement aux bouleversements écologiques, nous, comme collectivité, pourrons prendre de meilleures décisions et c’est ce à quoi notre collègue travaille en parallèle à l’enseignement qu’il prodigue en nos murs »

En plus de son rôle d’enseignant en philo à Lionel-Groulx, le lauréat est aussi professeur associé au Centre interuniversitaire de recherche sur les sciences et les technologies (CIRST) de l’Université du Québec à Montréal (UQÀM) et membre régulier du Centre de recherche en éthique (CRÉ) de l’Université de Montréal.