Lieu historique national: l’église Saint-Eustache reçoit sa plaque commémorative

La plaque en question sera installée d’ici peu à l’avant de l’église Saint-Eustache, située rue Saint-Louis, dans le Vieux-Saint-Eustache. Déjà, le moulin Légaré, que l’on retrouve non loin, rue Saint-Eustache, aux abords de la rivière du Chêne, a eu droit à pareil honneur en l’an 2000.

C’est dans le cadre d’une cérémonie des plus protocolaires, qui a débuté avec l’interprétation de l’hymne national canadien, à l’intérieur de l’église Saint-Eustache et en présence de quelques dizaines d’invités, dont l’évêque du diocèse de Saint-Jérôme, Mgr Pierre Morissette, que la plaque a été dévoilée.

Tout à l’avant, Nycole Pepper, coordonnatrice de la paroisse Saint-Eustache, Pierre Charron, maire de Saint-Eustache, Vicki Onufriu, ex-présidente de la Société d’histoire régionale de Deux-Montagnes venue parler de l’histoire proprement dite de l’église eustachoise, et Linda Lapointe, députée fédérale de Rivière-des-Mille-Îles, ont été invités à dire un mot.

Un projet qui se réalise, 20 ans plus tard

Et un mot, en fait, a fait consensus: fierté. Car l’église Saint-Eustache, marquée encore aujourd’hui des boulets de canon reçus lors de la bataille des patriotes du 14 décembre 1837, est évidemment source de fierté dans la communauté, non seulement pour les évènements que le bâtiment a vécus et qui ont marqué l’amorce d’une plus grande démocratie au sein du Canada en devenir, mais aussi pour sa beauté et sa valeur architecturale, ses nombreuses œuvres d’art et les nombreux souvenirs qu’elle a laissés aux familles de Saint-Eustache et des environs.

 

«Oui. L’église de Saint-Eustache est un véritable joyau qu’il faut entretenir et préserver» , a lancé Nycole Pepper pour qui la reconnaissance de l’église Saint-Eustache comme lieu historique national est un rêve de plus de 20 ans qui se concrétise finalement.

Un projet qu’a longtemps chéri un certain Gilles Vaillancourt, ex-conseiller municipal à la Ville de Saint-Eustache qui, à l’âge de 85 ans, voit enfin ce projet devenir réalité. «Je peux maintenant mourir en paix» , a-t-il dit en boutade après la cérémonie, non sans une pointe de fierté dans les yeux.

Abandonné pendant un certain nombre d’années, le projet a été relancé en 2010, notamment par Guy Ricard, aussi présent à la cérémonie, et c’est finalement le 29 juin 2015 que le sénateur Claude Carignan, ex-maire de Saint-Eustache, annonçait que l’église eustachoise avait obtenu la désignation de lieu historique national au même titre que le moulin Légaré.

Un accès à des programmes de subvention

«Peu d’églises ont été le théâtre d’évènements politiques et civiques aussi marquants que ceux qui se sont déroulés ici, il y a presque 180 ans; des évènements qui ont influencé le cours de l’histoire du Québec, ce qui confère à [notre] église un caractère patrimonial unique. Un caractère qui, je suis heureux de le constater, est reconnu officiellement par le gouvernement fédéral» , a commenté le maire Charron, persuadé que l’église «restera la fière sentinelle de Saint-Eustache et, longtemps après notre départ à tous» .

La députée Linda Lapointe, elle aussi, n’a pas manqué de souligner le puissant symbole de l’histoire et de la rébellion de 1837 que représente l’église Saint-Eustache, mais aussi sa valeur patrimoniale et architecturale.

Notons, enfin, que la désignation de l’église Saint-Eustache comme lieu historique national lui vaudra notamment une signalisation permettant aux visiteurs de s’y rendre. Aussi, ses administrateurs pourront accéder à certains programmes de subvention pour aider à la préservation du bâtiment.