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Le prix Hommage attribué au Bois de Belle-Rivière

(Photo Yves Déry) – Au cours de la soirée Hommage, la pièce de théâtre intitulée: Les étapes de ma vie, j’existe, donnez-moi ma chance!, et mettant en vedette des membres du Mouvement Personne d’Abord de Saint-Eustache, a été présentée.

Le prix Hommage attribué au Bois de Belle-Rivière

Publié le 10/04/2009

Afin de clore en beauté la 21e édition de la Semaine québécoise de la déficience intellectuelle, laquelle s’est déroulée du 8 au 14 mars dernier, une centaine de personnes ont pris part aux deux activités organisées à Saint-Eustache. D’abord la marche symbolique, qui s’est mise en branle de l’église Saint-Eustache au Centre d’art La petite église, suivie de la soirée Hommage aux entreprises.

C’est d’ailleurs au cours de cette soirée que le prix reconnaissance a été remis au Parc du Bois de Belle-Rivière, l’une des 26 entreprises de la région qui embauchent des gens ayant une déficience intellectuelle (DI). Une pratique devenue courante depuis 10 ans déjà au Bois de Belle-Rivière. Cette année, ils sont environ une dizaine à travailler sur une base régulière au parc. «L’embauche de ces personnes a marqué un point tournant dans le développement du Parc du Bois de Belle-Rivière», souligne à ce propos le directeur du parc, Stéphane Michaud. Pour plusieurs raisons, dont la principale: leur sourire et leur bonne humeur. «C’est une bande de joyeux lurons», lance-t-il. Mais aussi pour leur rigueur et leur constance au travail. «Ces gens exécutent des tâches qui ne sont pas toujours faciles. Comme l’entretien du parc au quotidien, la tournée des refuges, la préparation des cordes de bois en prévision de l’hiver et le déneigement. Au printemps, ce sont également eux qui voient au raclage des surfaces gazonnées et au transport des tables à pique-nique, et ainsi de suite», énumère-t-il. Avec pour toile de fond, le défi de maintenir leur présence malgré les changements de personnel, le directeur du parc a profité de la tribune pour lancer un message à toutes les entreprises de la région: «Il y a toujours de la place pour accueillir une personne ayant une déficience intellectuelle, et ce, peu importe le genre ou la nature de votre entreprise. Il vous suffit juste de prendre le temps de le faire. Vous constaterez rapidement que la présence de cette personne dans votre entreprise et son apport sur le plan humain, ça ne se calcule tout simplement pas!».

Objectif 2010: 30 entreprises

En 2008, 26 entreprises de la région ont embauché des personnes ayant une déficience intellectuelle, certaines pour la première fois alors que pour d’autres, comme le Parc du Bois de Belle-Rivière, c’est devenu monnaie courante. Il reste que tous ces employeurs ont su croire au potentiel et à l’apport de ces personnes pour la communauté.

Et comme le soulignait Bernard Oligny, directeur de l’Association régionale de loisirs pour personnes handicapées des Laurentides et membre de la Table de concertation en déficience intellectuelle des MRC de Deux-Montagnes et du Sud de Mirabel lors du lancement de la 21e édition de la Semaine québécoise de la déficience intellectuelle. «Au fur et à mesure qu’une de ces personnes s’intègre à sa communauté et interagit avec ses collègues de travail, ses voisins, sa famille, ses amis et son environnement en général, elle contribue à changer le regard des autres et s’approprie peu à peu ce à quoi elle a droit, au même titre que n’importe quel autre citoyen». En 2010, on espère que 30 entreprises sauront répondre à l’appel.