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<strong>Le MAPAQ refuse de s’expliquer</strong>

Le pomiculteur Roland Guindon

Le MAPAQ refuse de s’expliquer

Publié le 09/08/2013

Blâmé par un pomiculteur de Saint-Joseph-du-Lac d’avoir «sauvagement» détruit une partie de ses arbres fruitiers sans raison valable, le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ) refuse d’expliquer l’attitude de l’inspecteur impliqué dans cette affaire survenue le 24 juillet dernier.

Rappelons que le pomiculteur Roland Guindon a vu débarquer chez lui un inspecteur du MAPAQ qui devait, selon toute vraisemblance, vérifier s’il avait respecté les consignes émises plusieurs mois plus tôt et qui visait à éliminer la brûlure bactérienne touchant son verger. Seulement, l’inspecteur ne l’avait pas avisé que des émondeurs et des policiers l’accompagneraient, approche que M. Guindon juge abusive, surtout qu’après leur visite, il se retrouvait avec une cinquantaine de pommiers en moins.

L’inspecteur en cause, Joceline Brochu, n’a pas rendu l’appel logé par L’ÉVEIL. L’affaire a été refilée à la direction des communications du MAPAQ, à Québec. Or, la porte-parole Caroline Fraser a refusé de prendre position dans cette affaire. «Nous ne faisons aucun commentaire dans des cas particuliers comme celui‑là», a‑t‑elle signalé mercredi dernier, lors d’une entrevue téléphonique.

La porte-parole du ministère s’est toutefois attardée à expliquer l’approche générale du MAPAQ. Celle‑ci a rappelé que la brûlure bactérienne étant une maladie réglementée, le ministère a établi des consignes pour éviter sa dissémination, et elles doivent être respectées par les producteurs agricoles. «Le MAPAQ peut intervenir quand la maladie comporte encore un risque», a précisé Mme Fraser.

Elle ajoute que les producteurs ont été avisés des mesures qu’ils devaient prendre avant le 1er mars 2013 et que celles‑ci ont, par ailleurs, été annoncées dans les médias. Le délai aurait été prolongé au 1er juin dernier. «Cette année, dit‑elle, toutes les conditions étaient là pour causer une épidémie.»

Selon ses dires, pas moins de 59 producteurs québécois auraient reçu la visite d’un inspecteur du MAPAQ.

Enfin, selon un courriel que L’ÉVEIL a reçu, il semble que «les producteurs étaient excédés d’attendre que le ministère intervienne» dans ce dossier.