logo journal leveil
icon journal
Le jour du scrutin: une obligation de résultat

Aline Gagnon et Anne Perras, directrice de scrutin et directrice adjointe de scrutin dans la circonscription de Deux-Montagnes. 

Le jour du scrutin: une obligation de résultat

Publié le 31/08/2012

Quand les électeurs sont allés ou iront exercer leur droit de vote, ce mardi 4 septembre, au lendemain de la fête du Travail, ils n’auront certainement pas conscience des centaines et des centaines d’heures de préparation qu’il aura fallu consacrer en 34 jours pour que cette journée d’élection se déroule sans anicroche.

«Notre mandat, c’est que les électeurs puissent voter dans les meilleures conditions qui soient. C’est sûr qu’il y a peu de pression: nous avons une obligation de résultat le jour du scrutin. Mais nous sentons que nous sommes prêts. Tout est bien encadré par le bureau du Directeur général des élections (DGE) et nous pouvons compter sur des gens d’expérience», racontent Alice Gagnon, directrice du scrutin dans la circonscription de Deux-Montagnes, et Anne Perras, directrice adjointe, que L’ÉVEIL a rencontrées à une semaine du «jour J» pour savoir comment cette élection se préparait. Pour Mme Gagnon, il s’agit d’une troisième élection, la première à titre de directrice du scrutin. Pour Mme Perras, c’est une toute première expérience.

«Nous n’avons pas le choix d’être prêts. Il faut s’assurer que tous nos gens que nous avons formés soient tous là le jour du scrutin», renchérit, pour sa part, Catherine Houle, directrice du scrutin dans la circonscription de Mirabel, en entrevue avec L’ÉVEIL, entre deux séances de formation avec le personnel qui sera au travail le jour du vote. Il s’agit pour Mme Houle de son quatrième scrutin, une fois comme directrice adjointe et sa troisième comme directrice.

Car ce sont autour de 600 personnes qui seront, dans chacune des deux circonscriptions, sur le terrain le jour même de l’élection, que ce soit aux tables de vote, à l’accueil, à la sécurité, au bureau de scrutin même ou encore au dépouillement de votes. À cela s’ajoutent quelque 200 personnes qui agissent à titre de substituts et qui pourraient donc se retrouver dans le feu de l’action en cas de nécessité.

Déjà, dans les deux circonscriptions, il a été possible de juger de l’efficacité des troupes à l’occasion du vote par anticipation qui a eu lieu dimanche et lundi derniers. Tant dans les circonscriptions de Mirabel que de Mirabel, comme cela a été le cas dans l’ensemble du Québec, le taux de participation a été beaucoup plus élevé qu’à l’accoutumée: 12,68 % dans Mirabel et 16,76 % dans Deux-Montagnes. «Ça s’est quand même bien passé, même si dimanche matin, il y a eu, dans certains cas, jusqu’à une heure d’attente. Tout le monde s’est présenté presque en même temps. Mais, en après-midi et lundi, cela s’est bien déroulé», d’indiquer Mme Houle, dont la circonscription de Mirabel, avec ses 57 435 électeurs inscrits, est la cinquième en importance au Québec.

Aussi, mercredi soir dernier, il y a eu simulation d’entrée de données fictives dans les 125 circonscriptions du Québec, lesquelles devaient être acheminées simultanément au bureau du DGE pour vérifier si le personnel électoral comprenait bien le logiciel mis en en place et si celui-ci répondait bien aux attentes. «Il n’y a pas eu de bogue», se réjouissent Alice Gagnon et Anne Perras qui, comme leurs homologues de Mirabel et des autres circonscriptions à travers le Québec, sont au travail sept jours sur sept, huit heures et parfois plus chaque journée, depuis que cette élection a été décrétée, le 1er août dernier.

Par ailleurs, fait plutôt inusité, précisons que les bureaux de scrutin des circonscriptions de Deux-Montagnes et de Mirabel logent tous deux au centre commercial Les Promenades Deux-Montagnes, les seuls à travers le Québec. C’est que le bâtiment chevauche deux villes, Sainte-Marthe-sur-le-Lac, qui est située dans la circonscription de Mirabel, et Deux-Montagnes, située dans la circonscription de Deux-Montagnes.

Que ce soit pour la location des locaux et des équipements, le recrutement du personnel et sa formation, la préparation du vote par anticipation, du vote dans les installations d’hébergement, du vote hors circonscription (une nouveauté cette année) et du vote le jour même du scrutin, ce n’est donc pas le travail qui a manqué dans les deux bureaux de scrutin.

La satisfaction du travail bien accompli ne sera cependant savourée que très tard, mardi soir…