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Le grand chef Simon exige des excuses du maire d’Oka

Photo Christian Asselin

Grand chef Simon demande des excuses à Pascal Quevillon pour les propos qu’il a tenus publiquement.

Le grand chef Simon exige des excuses du maire d’Oka

Publié le 23/07/2019

Dans une lettre datée du 20 juillet, le grand chef du Conseil mohawk de Kanesatake, Serge Otsi Simon, déplore les propos véhiculés ces derniers jours par le maire d’Oka, Pascal Quevillon, à qui il demande des excuses, sans quoi il refusera de le rencontrer.

«Par ses propos incendiaires, écrit grand chef Simon, le maire Quevillon fait le jeu des racistes et extrémistes. Si la situation dégénère et amène des actes de violence, il sera le premier à blâmer et pourrait faire l’objet de poursuites judiciaires.»

Grand chef Simon poursuit en se disant «inquiet de l’évolution de la situation» et que pour lui, la première étape vers une réconciliation passe par une lettre d’excuses que le maire Quevillon devra adresser «aux membres de la communauté mohawk et à la population régionale» pour les propos «offensants et colonialistes» qu’il a tenus.

«Tout progrès ou discussion avec le maire Quevillon ne pourra avoir lieu dans le contexte actuel alors qu’il tient un discours appelant à la division et à la création d’une nouvelle crise» , de conclure le grand chef.

Rencontre prévue

Bien que Pascal Quevillon n’avait toujours pas présenté ses excuses à la population mohawk au moment d’écrire ces lignes, il a confirmé qu’une rencontre sera organisée dans les prochains jours entre les gouvernements fédéral et provincial, la Municipalité d’Oka et Kanesatake. Sylvie D’Amours, ministre responsable des Affaires autochtones pour le gouvernement Legault, lui a confirmé.

«Je suis triste de constater que depuis quelques années, malgré les demandes répétées de rencontres avec le gouvernement fédéral pour que les Okois soient pris en considération, qu’on ait dû se rendre jusqu’aux événements qu’on a connus il y a quelques jours pour que les Okois puissent finalement être entendus dans ces négociations» , d’indiquer M. Quevillon pour qui les négociations confidentielles «comme le fait présentement notre gouvernement fédéral dans ce dossier important» n’ont pas leur place en 2019.

«Les citoyens veulent de la transparence et cette façon de faire est très loin d’être transparente étant donné l’ampleur du dossier et la complexité. Les Okoises et Okois veulent être pris en considération et écoutés dans ce dossier, car nous sommes aussi chez nous depuis plus de 300 ans et nous voulons vivre en paix et en harmonie avec nos voisins