Selon le député bloquiste, le gouvernement fédéral doit s’investir pour aider le monde de l’emploi à passer à travers la crise économique. «Avec le bond sans précédent du taux de chômage, le gouvernement Harper doit absolument et sans tarder venir en aide aux milliers de travailleurs qui perdent leur emploi. Les effets de la crise soulignent l’urgence d’agir et mettent le gouvernement devant la nécessité de procéder à des améliorations majeures au programme d’assurance-emploi», de déclarer M. Desnoyers.
Au chapitre des solutions, le Bloc québécois souhaite intervenir dans le débat en proposant un projet de loi. Ce projet propose d’améliorer l’accessibilité au régime d’assurance-emploi et d’établir un seuil d’admissibilité de 360 heures pour tous. Cette mesure permettrait aux femmes, aux jeunes et aux travailleurs à statut précaire d’avoir accès plus facilement à des prestations.
«En raison du manque de souplesse du programme d’assurance-emploi, plus de la moitié des travailleurs qui perdent leur emploi n’ont pas accès aux prestations. Les chômeurs doivent pouvoir compter sur un programme qui tient compte de leur réalité et qui répond vraiment à leurs besoins», estime le député.
En plus de demander une amélioration dans l’accessibilité, le projet de loi suggère une hausse du taux des prestations de 55 à 60 % du salaire gagné. Il propose aussi l’augmentation de la rémunération assurable à 42 500 $, en plus de prévoir des modifications qui permettraient aux travailleurs autonomes d’avoir accès, sur une base volontaire, aux prestations de l’assurance-emploi.
Au chapitre de la langue française, le Bloc demande, par l’entremise d’un projet de loi, la reconnaissance de la langue française dans les entreprises québécoises de juridiction fédérale. «Reconnaître la nation québécoise c’est aussi de reconnaître sa langue officielle, le français. Malheureusement, les lois fédérales contredisent la loi 101 du Québec. Le projet de loi que nous déposons vise à faire modifier la Loi sur les langues officielles afin que le gouvernement fédéral reconnaisse dans ses lois que le français est la langue officielle du Québec et qu’il s’engage à ne pas entraver les objectifs de la Charte de la langue française», de mentionner le député bloquiste.
«S’il devait voter contre notre projet de loi (le gouvernement conservateur) pour une seconde fois, nous devrons conclure que la reconnaissance de la nation québécoise n’était que de l’hypocrisie destinée à tromper les Québécois», de conclure M. Desnoyers.