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Le cancer du poumon, deuxième cause de décès chez les Québécoises

Le cancer du poumon, deuxième cause de décès chez les Québécoises

Publié le 05/02/2010

Respectez-vous toujours votre résolution prise il y a un mois? Peut-être vous étiez-vous engagé à arrêter de fumer, mieux manger et à bouger davantage. Voici une bonne raison de continuer en ce sens.

Effectivement, l’Association pulmonaire du Québec (APQ) rappelle que le cancer du poumon fait encore des siennes. En cette année du poumon, le thème de l’Association, Les femmes et la santé respiratoire, veut mettre en relief le fait que parmi les femmes touchées par le cancer du poumon au Canada,
 les Québécoises se situent au deuxième rang.

Le tabagisme (cigarette, pipe, cigare) est la première cause de cancer du poumon, étant responsable d’au moins 80 % de tous les nouveaux cas chez les femmes. La fumée secondaire joue également un rôle important chez les non-fumeurs tout comme la fumée tertiaire, qui reste piégée dans les cheveux, la peau, les murs, les tissus, les tapis, les meubles et les jouets. Selon l’Agence de la santé publique du Canada, les maladies respiratoires se situent actuellement au quatrième rang des causes de décès au Canada. «L’augmentation du tabagisme chez les femmes au cours des 50 dernières années a entraîné une prévalence accrue de maladies telles l’asthme, le cancer du poumon et la MPOC (emphysème et bronchite chronique)», souligne-t-on. D’après une étude de 2001, on prévoit que le taux de mortalité et d’hospitalisation chez les femmes doublera d’ici les 15 prochaines années en raison de l’augmentation du tabagisme dans les dernières années.

Le radon – gaz rare radioactif produit de la désintégration des isotopes du radium – est la deuxième cause de cancer du poumon après le tabagisme. Parmi les décès par cancer du poumon attribuables au radon, 60 % seraient survenus chez les fumeurs, 30 % chez les anciens fumeurs et 10 % chez les non-fumeurs, estime l’organisme.

Chez la femme, le taux de cancer du poumon et de mortalité suit une courbe ascendante depuis 1980. Plus de 50 % de tous les nouveaux cas de cancer du poumon sont diagnostiqués chez des femmes de 70 ans ou plus, mais dans l’avenir, ils seront plus nombreux chez les femmes âgées de 20 à 59 ans à cause des cancers liés au sexe et du cancer du poumon.

Toujours selon l’Agence de la santé publique du Canada, le cancer du poumon est la cause la plus fréquente de décès par cancer chez les deux sexes. Les taux de cancer du poumon et les décès reliés sont les plus élevés au Québec et dans les provinces de l’Atlantique. En 2009, le pourcentage des nouveaux cas et des décès estimatifs pour le cancer du poumon était de 13,1 %, tout de suite après le cancer du sein, situé à 27,8 %.

Pour diminuer la présence de cancer du poumon au sein de la population canadienne, chaque individu peut œuvrer à encourager la cessation tabagique, à mesurer le radon dans sa maison et collaborer avec l’APQ en soutenant son volet environnemental puisque la pollution atmosphérique pourrait également accroître le risque de cancer du poumon.

Au Québec, on estime à plus de 1,5 million le nombre de personnes qui souffrent de maladies respiratoires.