logo journal leveil
icon journal
<strong>Laurin Liu promet d’intercéder en faveur des vignerons québécois</strong>

Le propriétaire du Vignoble de la Rivière du Chêne, Daniel Lalande, et la députée de Rivière-des-Mille-Îles, Laurin Liu, ont parlé ensemble des tenants et aboutissants d’une réforme du gouvernement fédéral qui pourrait menacer le vin de glace québécois.

Laurin Liu promet d’intercéder en faveur des vignerons québécois

Publié le 29/01/2012

La députée de Rivière-des-Mille-Îles, Laurin Liu, prévoit s’entretenir avec le ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire, Gerry Ritz, concernant l’intention de l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) d’élaborer une norme pour le vin de glace, qui exigerait que celui-ci ne soit fait qu’à partir de «raisins gelés naturellement sur la vigne.»

L’Éveil a assisté, le 20 janvier dernier, à une brève rencontre initiée par la députée avec le propriétaire du Vignoble de la Rivière du Chêne, Daniel Lalande, afin de mettre en lumière les tenants et aboutissants de cette modification réglementaire pour les vignerons québécois.

M. Lalande a d’abord expliqué en quoi la méthode québécoise pour le vin de glace différait des producteurs du reste du Canada (voir autre texte). En obligeant les producteurs de vin de glace à laisser les raisins gelés sur la vigne comme le font les producteurs des autres provinces, les vignerons du Québec seraient désavantagés.

Membre du conseil d’administration de l’Association des vignerons du Québec (AVQ), Daniel Lalande est en faveur d’une règlementation nationale. «Nous sommes convaincus, dit-il, que cette règlementation doit aider l’industrie à s’améliorer sur des points significatifs et ayant un impact direct sur le produit, plutôt que sur des techniques spécifiques à certaines régions, qui n’ont aucun impact sur les qualités finales de ces derniers.» En ce sens, M. Lalande fait remarquer que les vignerons ontariens vendangent leurs raisins à la machine plutôt qu’à la main comme au Québec.

Selon l’ACIA, la norme envisagée serait «avantageuse pour les consommateurs canadiens, car elle empêcherait la vente de vin de glace frauduleux.» M. Lalande nuance que la méthode québécoise ne change en rien la qualité du produit et que l’AVQ exige le suivi d’un cahier de charge pour obtenir la certification qu’elle émet pour la production des vins. «Naturellement, l’adhésion à cette certification est volontaire, mais l’ensemble ne doit pas payer pour les possibles producteurs délinquants», estime-t-il.

La députée néo-démocrate affirme qu’il ne devrait pas être difficile pour elle de s’entretenir avec le ministre responsable de l’ACIA, Gerry Ritz, puisque son bureau est situé devant le sien. «Je vais lui demander de renverser ce projet de règlementation. Je vais également soulever la question à la Chambre des communes», promet-elle.

Lundi dernier, Mme Liu rencontrait le caucus néo-démocrate. Elle comptait sensibiliser ses collègues députés sur la situation. M. Lalande a promis de faire un suivi au cours de la même semaine à Mme Liu.

Pendant ce temps, et jusqu’au 14 février prochain, l’ACIA reçoit les commentaires des intervenants et de la population canadienne sur des modifications réglementaires touchant l’étiquetage du vin.

Vignoble de la Rivière du Chêne en chiffres

Le Vignoble produit 11 500 caisses de vin, dont environ 50 sont exportées.

Depuis 1998 où Daniel Lalande était seul, 25 personnes ont été embauchées, dont 12 à temps plein. Le site reçoit plus de 15 000 visiteurs annuellement.