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L’action communautaire autonome

(Photo Michel Chartrand)

L’action communautaire autonome

Publié le 30/10/2008

Le 20 octobre dernier débutait la Semaine de visibilité de l’action communautaire autonome, une mouvance qui comte sept bénévoles pour un employé, soit un total de 8 000 personnes pour venir en aide à 130 000 citoyens de toute la région desservie par le Regroupement des organismes communautaires des Laurentides (ROCL).

C’est donc une vaste mobilisation vouée à la protection des droits et au maintien du filet social nécessaire à des femmes et des enfants, des aînés comme des personnes handicapées ou souffrant de maladies physiques ou mentales, bref tous les exclus d’une société trop souvent inhumaine en périphérie de ses services publics.

Nous parlons ici du Parrainage civique, des centres de femmes La Mouvance ou Rayon de femmes, du centre Solange-Beauchamp comme de l’ACEF, auxquels il faut ajouter la multitude que constituent le regroupement de toxicomanie Prisme et l’Unité Domrémy, toutes des initiatives sans lesquelles des milliers de personnes se retrouveraient désemparées et isolées par leurs problèmes personnels.

Quoique ce n’est pas que de statistiques dont on voulait parler, lors de ce lancement tenu à Saint-Jérôme, mais plutôt d’humanisme, alors que l’écrivain Ugo Monticone venait lire quelques courts témoignages que l’on a colligés dans un recueil intitulé Du monde à découvrir, dans lequel des bénéficiaires de ces organismes témoignent des bienfaits de cette action communautaire éminemment nécessaire à l’intégration sociale, via un réseau à visage humain.
«Aller à la maison des jeunes m’apporte de prendre ma vie à la légère», de témoigner tout simplement Martin Despard, 17 ans, alors que Yolande Racicot, marraine de Julie auprès du Parrainage civique allègue ce qui suit: «On ne peut pas changer le monde, mais on peut faire de petits gestes qui font la différence pour nous ou pour la société. Ma filleule sait qu’elle est importante pour moi et que les gens qu’elle rencontre dans nos sorties, que ce soit des membres de ma famille ou des amis, l’apprécient dans sa différence.»

Il y a donc 135 de ces organismes sur tout le territoire des Laurentides, soit de Saint-Eustache à Mont-Laurier et de Lachute à Sainte-Anne-des-Plaines, lesquels se retrouvent désormais en ligne, via le site [www.roclaurentides.com], ce qui ajoute un lien virtuel à la solidarité bien réelle que développe le réseau.

Et plusieurs y trouvent un soutien en aidant les autres dans un échange de bons procédés, comme au centre d’action bénévole Solange-Beauchamp, ce que Françoise Campbell, 84 ans, explique simplement: «Quand on m’a offert de partager un repas rencontre, j’ai accepté car je venais de perdre mon conjoint et depuis, je viens faire le plein toutes les semaines. Ce que j’aime particulièrement, c’est le sourire et l’accueil de chacune quand on arrive. Je vous remercie de l’amitié, de l’amour que vous m’avez démontré», de terminer la dame pour nous, afin de bien faire valoir toute l’importance de ces organismes communautaires.