La candidate adéquiste de la circonscription électorale de Deux-Montagnes qualifie de «catastrophique» le taux de décrochage dans la région. Selon un rapport du Groupe de réflexion sur l’éducation des garçons (GREG) réalisé en 2004, un peu plus de 48 % des garçons inscrits à la Commission scolaire de la Seigneurie-des-Mille-Îles ne terminent pas leurs études secondaires. «C’est énorme», estime-t-elle.
Son attaché de presse, Jacques Hébert, a tenu à prendre la parole, lors du dernier point de presse avant la journée des élections du 8 décembre. Ayant participé au rapport du GREG en tant que directeur de la Maison des jeunes de Saint-Eustache, il a soutenu que si le phénomène du décrochage scolaire continue de prendre de l’ampleur, c’est que «le problème n’est pas regardé de la bonne façon».
«Le système de l’éducation n’arrive pas à remplir son mandat. Les écoles ne réussissent pas à encadrer et à adapter le style d’apprentissage aux garçons», estime-t-il.
Il indique que l’étude du GREG n’a pas eu de suite parce que le système est trop bureaucratique. «Ce n’est pas la faute des enseignants. Ils n’ont pas les ressources nécessaires», précise-t-il.
Prévenir le suicide
Au Québec, 80 % des cas recensés de suicide touchent les garçons et les hommes. «Quand ça frappe, ça détruit des familles entières», rappelle la candidate. Chaque année, plus de 800 000 Québécois sont touchés par ce fléau, indique-t-elle. Il s’agit de la première cause de mortalité chez les jeunes âgés de 16 à 30 ans, ce qui devance les accidents de la route.
Lucie Leblanc mentionne que le Québec se situe dans le peloton de tête mondial des pertes de vies par suicide.
Un cégépien, Patrice Bélisle, mentionne que le taux de suicide prend de l’ampleur. Pourtant, le montant d’argent servant à sensibiliser les gens à la prévention du suicide est moindre que celui investi à la sensibilisation des accidents de la route, indique-t-il.
Au cours de son secondaire, près de cinq personnes se sont suicidées dans son entourage élargi.
À cette calamité, Jacques Hébert fait le parallèle avec le billard. «Lorsqu’on joue au billard, on va au bout de la partie. Si l’on empoche la boule numéro 8, la partie est finie. Les gars s’empochent en cours de route», illustre-t-il.
Il dénonce le fait que la Stratégie québécoise d’action face au suicide, instituée par l’ancien ministre de la Santé, Gilles Baril, ait été abandonnée, d’abord par les péquistes, ensuite par les libéraux. Ce plan d’action 2003-2008 était prêt à être publié en 2003. Il ne l’a jamais été.
Déplorant que les gouvernements antérieurs n’aient pas eu la vision d’agir, il rappelle que l’Action démocratique du Québec remet en question les modèles existants pour trouver des solutions.
Lucie Leblanc s’engage à…
En ce sens, Lucie Leblanc prend quatre engagements. «Il faut avoir la volonté de changer les choses et d’admettre les erreurs du passé», croit-elle.
Elle promet de déposer à nouveau la stratégie d’action concernant le suicide. Localement, elle maintiendra son projet Un sou pour la vie, relancera les travaux du GREG et formera un forum local sur le décrochage scolaire.