logo journal leveil
icon journal
La peine capitale pour le présumé meurtrier de sa fille

Photo Michel Chartrand – Marinella De Oliveira demande au Canada la peine capitale pour les meurtres crapuleux. Sa fille a été assassinée le 8 mars dernier.

La peine capitale pour le présumé meurtrier de sa fille

Publié le 21/06/2011

Le 8 mars dernier mourait assassinée Elena Prekatsounakis, 23 ans, la fille de Marinella De Oliveira, une résidante des Basses-Laurentides.

Cette ancienne commissaire de la CSSMI n’a désormais qu’un seul mot en bouche: demander au Canada la peine capitale pour les meurtres crapuleux.

Ce qui veut dire? «Je veux le certificat de décès de celui qui a tué ma fille», martèle-t-elle. Le ton est sans équivoque pour la frêle mère de famille qui a deux autres enfants.

L’homme en question, un ressortissant tanzanien de 31 ans répondant au nom de Selehe Rashid Ottman, a été accusé de meurtre au second degré, le mercredi 9 mars, au palais de justice de Montréal.

Selon ce qui a été écrit, il s’agirait du conjoint de sa fille.

«C’est entièrement faux, ce n’était pas le conjoint de ma fille. Elle était là, ce soir-là, pour célébrer la semaine de relâche avec ses amis et n’entretenait pas de liaison avec lui», affirme-t-elle, catégorique. «Cet homme a tranché la gorge de ma fille et l’a poignardée à quatre reprises», dit-elle, le visage altéré par une douleur incommensurable.

Selon cette dernière, l’arme du crime, le couteau, était le seul objet contondant dans l’appartement. «Tous les autres couteaux étaient en plastique», dit-elle.

Brillante étudiante, Elena poursuivait sa scolarité en droit international à l’Université Athens, en Grèce, et devait obtenir son diplôme le 11 août prochain.

Une pétition pour restaurer la peine capitale a été lancée la journée de l’entrevue. Elle est disponible sur Google. Il suffit de taper dans le moteur de recherche: demande au gouvernement canadien de réinstaurer la peine capitale. De plus, la Fondation Brenda Elena De Oliveira a déjà été lancée sur Facebook. Le but de cette fondation, destinée principalement aux jeunes filles, est de lancer le débat sur le milieu carcéral.

Au Canada

La peine de mort supprimée en 1976

(V. S.) — La peine capitale a été supprimée du Code criminel du Canada en 1976. Après plusieurs années de débats, le Parlement a décidé que la peine capitale n’était pas une peine appropriée. Les raisons à l’appui de cette décision reposaient sur le risque de condamnations erronées, sur les préoccupations découlant du fait pour l’État de mettre fin à la vie d’un individu et sur les incertitudes au sujet de l’efficacité de la peine de mort comme moyen de dissuasion.

Le Parlement a remplacé la peine de mort pour meurtre par une peine obligatoire d’emprisonnement à perpétuité sans admissibilité à une libération conditionnelle pour une période de vingt-cinq ans dans le cas du meurtre au premier degré et pour une période variant entre dix et vingt-cinq ans dans le cas du meurtre au deuxième degré.

Au Canada, la pendaison a été la seule méthode d’exécution utilisée.

En 1859, les infractions punissables par la peine de mort au Canada étaient notamment les suivantes: le meurtre, le viol, la trahison, le fait d’administrer un poison ou de blesser un individu dans l’intention de commettre un meurtre, le fait d’infliger de mauvais traitements à une fillette âgée de moins de dix ans, la sodomie avec un homme ou avec une bête, le vol qualifié causant des blessures, le vol avec effraction comportant des voies de fait, l’incendie criminel, faire sombrer un navire et déployer un faux signal qui porte atteinte à la sécurité d’un navire.

Le 10 décembre 1962, Arthur Lucas et Robert Turpin ont été les derniers individus exécutés au Canada.

(Source: ministère de la Justice)